Les Etats-Unis ont atteint leur limite de capacité d’emprunt, vendredi à minuit, heure de Washington. L’administration Obama est passée à un mécanisme de mesures d’urgences. Le vote d’un relèvement du plafond revient au Congrès et l’on attend désormais la décision de la chambre des représentants à majorité républicaine.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le secrétaire américain au Trésor a pris la liberté de s’adresser directement aux élus américains. « J’exhorte respectueusement le Congrès à agir rapidement », leur a écrit Jack Lew, qui a expliqué à plusieurs reprises qu’à partir de ce samedi, les Etats-Unis ne peuvent plus emprunter, qu’ils vivent sur leurs recettes et diverses mesures d’urgence. Des artifices exceptionnels, qui n’assurent la trésorerie du pays que jusqu’à la fin du mois. Mais le secrétaire au Trésor ne peut guère aller plus loin : le relèvement du plafond de la dette est une prérogative du Congrès.
Si les Etats-Unis ne sont pas encore dans une situation de psychodrame, comme ces dernières années, c’est sans doute parce que le leader républicain de la Chambre des représentants a publiquement déclaré qu’il n’était pas question de faire défaut.
Débat dans l’opposition
Mais c’est bien dans l’opposition que tout se joue, et le débat interne n’est manifestement pas réglé. Faut-il tenter d’obtenir une contre partie, dont on sait qu’elle sera refusée par Barack Obama, ou relever le plafond de la dette pour un an, jusqu’aux élections de mi-mandat ?
Le fonds monétaire international a mis en garde les élus : les Etats-Unis devraient avoir la sagesse de s’épargner une nouvelle crise.
rfi