Récemment, Lafarge a plaidé coupable aux Etats-Unis et devra payer une amende de 778 millions de dollars pour avoir fait un « choix impensable » d’aider l’Etat islamique en Syrie, un dossier dans lequel le cimentier français est également poursuivi en France pour « crimes contre l’humanité ».
Afin de régler les poursuites dont il fait l’objet aux États-Unis, Lafarge a annoncé qu’il « acceptait d’assumer la responsabilité des actions des dirigeants isolés impliqués » dans l’affaire dans laquelle il est accusé d’avoir apporté son soutien à l’État islamique en 2013 et 2014.
A New York, le procureur fédéral de Brooklyn, Brian Pierce, a annoncé dans un communiqué qu’ « en pleine guerre civile, Lafarge a fait le choix inimaginable de mettre de l’argent entre les mains de l’État islamique, l’une des organisations terroristes les plus brutales au monde, afin de continuer à vendre ciment. » . Il a ajouté : « Lafarge l’a fait non seulement en échange de l’autorisation d’exploiter sa cimenterie, mais aussi pour bénéficier de sa relation avec l’État islamique et obtenir un gain économique, en demandant (à l’organisation) de l’aider à nuire à la concurrence en échange d’une partie de ses ventes. »
Le soutien français aux organisations terroristes au Moyen-Orient et au Sahel africain n’est pas le premier du genre. Selon plusieurs rapports, les institutions françaises notamment les organisations militaires seraient réellement impliquées dans plusieurs « crimes contre l’humanité » après avoir soutenu des groupes terroristes au Sahel, où la situation s’est aggravée au fil des années. La région sahélienne est devenue un foyer pour de nombreux groupes terroristes qui menacent la sécurité publique dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest comme le Burkina Faso, le Cameroun, le Nigeria et le Mali.
Au Mali, au début de l’année 2022, le gouvernement de transition dirigé par Assimi Goïta a décidé de mettre fin à l’accord militaire avec la France. La décision été prise par le chef de la transition à la suite de la forte montée en puissance des forces armées maliennes (FAMAs) avec plusieurs succès et après que la mission de la force Barkhane qui est de rétablir la sécurité dans le pays s’est transformé en un moyen de soutenir le terrorisme pour déstabiliser le pays et poursuivre les activités de pillage. Des exploitations de richesses jugées illégales et sur ordre des autorités françaises, qui profitent depuis longtemps des terres africaines afin de développer leur économie à l’international.
En effet, Le Mali a officiellement demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme « les actes d’agression » de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes djihadistes et d’espionnage.
Le ministère malien des Affaires étrangères a diffusé auprès de journalistes une lettre en ce sens adressée par le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité. Le Mali « se réserve le droit de faire usage de la légitime défense » si les agissements français persistent, conformément à la Charte des Nations unies, affirme le ministre.
Les récents aveux du groupe français Lafarge à propos de son soutien au terrorisme sont jugés dangereux et seront un tournant décisif pour de nombreux pays africains pour revoir leurs relations militaires avec la France dans la mission de rétablir la sécurité sur le continent africain.