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Les envois de fonds comme alternative

Les Investissements directs étrangers (IDE), principale source de financement extérieur pour les pays en développement, pâtissent des effets néfastes de la pandémie de Covid-19. En la matière, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) ont, au premier semestre 2020, chuté de 49% par rapport à 2019. Pour cause, les verrouillages dans le monde ont ralenti les projets d’investissement existants. Aussi, les perspectives d’une profonde récession ont conduit les entreprises multinationales (EMN) à réévaluer les nouveaux projets.

Toutes les formes d’IDE ont souffert de cette baisse. Les annonces de nouveaux projets d’investissement ont chuté de 37%. Les fusions et acquisitions transfrontalières (M&A) ont diminué de 15%. Les accords de financement de projets transfrontaliers nouvellement annoncés, une source importante d’investissement dans les infrastructures, ont diminué de 25%.

Les économies développées ont connu la plus forte baisse. Les IDE atteignant environ 98 milliards de dollars (53.900 milliards de Fcfa) au premier semestre 2020, soit une baisse de 75% par rapport à 2019. La tendance a été exacerbée par des entrées fortement négatives dans les économies européennes avec d’importants flux de conduits. Les flux d’IDE vers l’Amérique du Nord ont fané de 56% pour s’établir à 68 milliards de dollars (37.400 milliards de Fcfa).

Les coulées d’IDE vers les économies en développement ont été réduites de 16%, moins que prévu. Les flux ont été inférieurs de 28% en Afrique, de 25% en Amérique latine et dans les Caraïbes et de 12% en Asie. Ici, le faible niveau de la baisse s’expliquerait par la résilience des investissements en Chine. Au premier semestre 2020, l’Asie en développement représentait plus de la moitié des IDE mondiaux.

Le volume des accords de financement de projets transfrontaliers annoncés a diminué de 25%. Les plus fortes baisses ont été enregistrées au troisième trimestre, attestant que l’accélération de l’affaissement se poursuit. En outre, les perspectives pour l’année entière restent conformes aux projections antérieures d’une baisse de 30 à 40%. Le taux de déclin dans les économies développées devrait s’aplatir. Certaines activités d’investissement semblent reprendre au troisième trimestre. Les flux vers les économies en développement devraient se stabiliser.

L’Asie de l’Est montre les signes d’une reprise imminente.Toutefois, la crise sanitaire a prouvé sa capacité de résistance aux politiques et aux mesures préventives prises en Occident. Ajouté à cela les risques géopolitiques, les perspectives restent alors «très incertaines» pour nos états dont les marge de manœuvre sont limitées en termes de gestion monétaire.

Il urge alors d’explorer d’autres horizons afin de pouvoir mobiliser les ressources nécessaires pour faire des investissements productifs nécessaires au développement de notre pays. Les envois de fonds de la diaspora s’avèrent une alternative crédible.

Cheick M. TRAORÉ

Source: L’Essor- Mali

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