Les questions relatives aux déplacés internes dans notre pays prennent des proportions inquiétantes. Insécurité grandissante, banditisme, terrorisme, violations des droits de l’homme, sont les maitres mots qui règnent au nord et au centre de notre pays. Ces phénomènes sont à la base des déplacements massifs des populations civiles exposées à toutes sortes d’humiliation de la part des terroristes et autres groupes armés. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) donne des chiffres qui interpellent plus d’un au Mali et ailleurs. Selon cette Organisation Internationale, le nombre de personnes déplacées internes au Mali continue d’augmenter en raison de l’aggravation des conditions sécuritaires de ces derniers mois. L’organisation précise que près de 312.000 personnes au Mali sont actuellement déplacées dont 62% sont des enfants.
Si l’avènement des militaires avait suscité un véritable espoir chez le peuple malien pour le retour de la paix et de la sécurité, au fur et à mesure, le désespoir se lit sur les visages. Certains n’hésitent pas à affirmer que l’insécurité a atteint un niveau jamais égalé au Mali. Au nord, au centre, à l’est en passant par le District de Bamako, les communautés « ne dorment que d’un œil ». Le Président, Colonel-major à la retraite, Bah N’Daw, le vice-président, Colonel Assimi Goïta, le ministre de la Défense et des anciens Combattants, Colonel Sadio Camara, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Colonel Modibo Koné sont plus que jamais interpelés en vue de freiner cette hémorragie qui n’honore pas notre pays.
Faut-il le rappeler, depuis un certain temps, le nord et le centre de notre pays traversent une grave situation sécuritaire à laquelle s’ajoute une crise humanitaire sans précèdent. Cette situation occasionne des déplacements massifs des populations. Plusieurs zones sont confrontées à la présence massive des groupes terroristes qui s’adonnent à toutes sortes de mauvaises pratiques. Ces dernières semaines, les combats qui opposent l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) au Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) sont intenses. Selon des données, le nord-Mali est devenu le théâtre d’affrontements entre ces groupes terroristes. Il nous revient que les pertes sont immenses. D’un côté si ce sont des terroristes qui s’affrontent, de l’autre ce sont les djihadistes qui imposent leur diktat aux paisibles citoyens sans défense ou des terroristes qui s’en prennent aux forces nationales et internationales. Au regard de tout ce qui précède, les populations civiles sans défense n’ont d’autre choix que de se déplacer afin de se mettre à l’abri des exactions et autres violations des droits de l’homme commises par ces hommes sans foi ni loi. Selon des sources, la zone de Gossi connait un afflux des populations qui fuient les combats au niveau de la zone des trois frontières.
Selon le Plan de réponse (…)
TOUGOUNA A. TRAORE
NOUVEL HORIZON