L’armée américaine entraîne secrètement depuis un an des unités anti-terroristes en Afrique. Le Niger, le Mali, la Mauritanie et la Libye font partie de ce programme dévoilé par le New York Times. L’entraînement des Libyens, le premier mis en place par l’armée américaine, est toutefois compromis depuis le vol du matériel militaire en août 2013.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les Etats-Unis ont investi 16 millions de dollars en Libye, et l’entraînement, sur place, d’une unité d’élite antiterroriste avait bien commencé, jusqu’à ce qu’un groupe armé, manifestement bien renseigné, mène un raid dans la base de Camp Younis près de Tripoli. Tout a été volé, les armes automatiques, les cartouches, les lunettes de vision nocturne, et les véhicules. Les miliciens ont bénéficié de complicité dans l’armée libyenne. Tout est à recommencer, et il n’est pas sûr que le Pentagone laisse désormais aux Libyens la responsabilité de la base d’entraînement.
Et c’est l’un des problèmes soulevés par le département de la Défense, que ce soit à Tripoli, Nouakchott, Niamey ou Bamako, la fiabilité des unités est l’un des facteurs essentiels. D’après le New York Times, en Mauritanie, le Pentagone a investi 29 millions de dollars pour la formation et l’équipement d’unités de surveillance. Au Niger, c’est un budget de 15 millions de dollars pour une équipe de contreterrorisme. Au Mali enfin, la dépense est provisionnée mais la formation n’a pas encore commencé, la coopération militaire n’a pas repris depuis le coup d’Etat de 2012.
SOURCE / RFI