Au lendemain de l’annonce du retour de Nicolas Sarkozy, vendredi 19 septembre, la classe politique prend acte de la nouvelle donne à droite. Si les proches de l’ancien chef de l’Etat se réjouissent, ses adversaires de tout bord tentent de minimiser l’événement.
Qu’est-ce que cela change pour la scène politique ? Tout simplement « rien », estime le premier ministre, Manuel Valls, interrogé sur la question samedi. « Je crois que nous ne devons pas nous laisser détourner (…) par ce qui est, au fond, quelque chose qui n’apparaît en rien comme une surprise », a ajouté le chef du gouvernement.
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« POUR UN SCOOP… »
Souvent évoqué, très orchestré, le retour de Nicolas Sarkozy n’a en effet pris personne de court. Hervé Morin, de l’UDI, a d’ailleurs ironisé sur cet effet d’annonce :
Pour Florian Philippot, vice-président du FN, « ce n’est même pas un retour, on a eu le sentiment qu’il n’était jamais parti ». L’eurodéputé, interrogé sur BFM-TV, estime qu’il s’agit d’un « non-événement » qui n’intéresse qu’un « petit microcosme ».
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« LES HOMMES NE CHANGENT PAS »
Au-delà de l’événement de sa candidature se pose la question du renouvellement du discours de Nicolas Sarkozy. Là aussi, ses adversaires se montrent dubitatifs.
« J’ignore sur quels thèmes il va revenir », a concédé le président du Modem, François Bayrou, dans une interview au quotidien Sud-Ouest. « La question est de savoir si les hommes changent. En général, ils ne changent pas dans leur nature profonde. Mais on verra », avait-il déjà déclaré dès l’annonce de son retour.
Pour Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, « La question est de savoir si Nicolas Sarkozy est le mieux placé pour incarner le changement de personnalité, de méthode et de projet (…) Lire la suite sur lemonde.fr