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Les 5 points à retenir de l’interview de Bachar al-Assad sur France 2

Pour la première fois depuis le début de la sanglante guerre civile en Syrie, le président du pays, Bachar al-Assad, a accepté de répondre aux questions d’un média français. C’était ce lundi soir dans le journal de David Pujadas sur France 2 qu’on a pu découvrir le résultat. Voici les cinq points que l’on peut retenir de cet entretien.

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1. Sur la répression sanglante qui dure depuis quatre ans

«Pour les Français, vous êtes responsable du chaos en Syrie», attaque David Pujadas, qui pose ses premières questions sur l’origine de la guerre civile: la répression sanglante du mouvement de contestation né en 2011. Sur ce point, le discours de Bachar al-Assad est rodé: il faut distinguer les contestataires pacifiques et les «terroristes», qui «se sont infiltrés dans le pays dès les premières semaines du conflit». Pour le président syrien, un contestataire armé est un terroriste, il l’a répété au cours de l’entretien. Quant au peuple non armé, il le soutient et n’est pas réprimé: «Est-il possible d’avoir le soutien de son peuple quand on est brutal avec lui?», interroge Bachar al-Assad naïvement ou avec mauvaise foi, c’est selon.

2. Sur les terroristes de l’organisation de l’Etat islamique

C’est une idée largement partagée en Occident: Bachar al-Assad aurait favorisé l’émergence de l’organisation de l’Etat islamique (EI) dans certaines zones de son pays, pour apparaître comme l’interlocuteur incontournable de l’Occident dans sa lutte contre les djihadistes. Après avoir souligné que «l’EI a été créé en 2006 dans un Irak sous la supervision des Américains», le président syrien explique simplement que «lorsqu’il y a le chaos dans un pays, il devient un terrain fertile pour le terrorisme». Le développement de l’EI ne serait donc qu’une fatalité.

3. Sur les armes chimiques et aveugles

C’est là que l’échange a été le plus tendu entre David Pujadas et Bachar al-Assad: face aux allégations documentées du journaliste concernant l’usage d’«armes aveugles», ces barils chargés d’explosifs lâchés au jugé par les hélicoptères du régime et tuant de nombreux civils, le dictateur oppose là encore une naïveté teintée de mauvaise foi. Il n’est pas au courant, comprend mal ce qu’il voit sur les photos montrées par David Pujadas, assure que les armes qui permettent de viser sont plus efficaces, et évoque avec malice les victimes civiles des attaques de drones américains. Quant aux armes chimiques, il s’agit d’un «faux récit» dépourvu de «preuves». David Pujadas a beau insister, Assad reste inflexible.

4. Sur le dialogue avec l’Occident

Sur le dialogue entre services de renseignement syrien et français, on apprendra qu’il «y a des contacts, mais pas de coopération». Côté diplomatie, Assad n’est pas dans la demande: «Comment établir un dialogue avec un régime [la France] qui soutient le terrorisme dans notre pays?», demande Assad, qui n’en démord pas: opposants armés soutenus par l’Occident ou djihadistes de l’EI, tous sont des terroristes.

5. Sur la démocratie en Syrie

La question de savoir s’il considère que son pays est une démocratie est une nouvelle occasion pour Bachar al-Assad d’égratigner la diplomatie occidentale. «Nous sommes sur la voie de la démocratie, c’est un long processus. (…) Vous êtes plus avancés que nous, mais si vous voulez nous comparer à votre allié numéro un, l’Arabie saoudite, bien sûr, nous sommes une démocratie.»

Source: Yahoo Actu

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