Le Mouvement international pour la renaissance d’une Afrique unie (Mirau/Mali) vient d’organiser un débat public sur la gestion de l’entretien routier et les fonds des postes de péages au Mali. C’était au siège du Groupe de suivi budgétaire (GSB) à l’Hippodrome. On notait la présence du secrétaire général du Mirau/Mali, Harouna Koné ; le représentant de l’Autorité routière et celui du GSB.
L’objectif principal de cette étude qui a été menée à Bamako et Kati, est d’informer les citoyens afin qu’ils puissent s’approprier de la gestion des fonds des péages et de l’entretien routier au Mali. Dans un exposé, le consultant Assane Koné, a fait savoir que selon l’Autorité routière, structure chargé de la gestion des dits fonds, les ressources mobilisées par le péage sont estimées à 2,5 milliards de FCFA par an. Ces fonds constituent une goutte d’eau dans l’entretien routier au Mali.
Le Mali a aujourd’hui un besoin de 50 milliards de F CFA par an pour faire face à l’entretien des routes. Mais, le budget disponible aujourd’hui à l’autorité routière est estimé à environ 22 milliards de FCFA. Par rapport à l’utilisation des fonds du péage, M. Koné dira également que le site Internet de l’Autorité routière explique que les fonds collectés servent exclusivement au financement de l’entretien routier et à l’amélioration de la sécurité routière. Les recettes collectées au niveau d’un poste se répartissent comme suite : 90 % destinés à l’entretien routier, 7 % constituant une provision pour assurer la maintenance et le renouvellement des équipements du poste, 3 % pour appuyer les efforts de développement de la collectivité locale qui abrite le poste. Le consultant a évoqué des difficultés liées au fonctionnement des péages. En effet, si les ambulances, les corbillards (Cortèges funèbres), les véhicules des forces de sécurité, les véhicules militaires, sont exempts du payement, malgré que les textes soient précis en la matière, il y a une catégorie d’usagers de la route qui refuse de payer la redevance. A savoir les agents des forces de défense et de sécurité, les hauts cadres en mission, les juges et les préfets dans leur juridiction, certains élus de la nation et certains élus communaux aussi. Sans oublier les faux tickets, la vente des souches des tickets, le non payement de péage par les connaissances des agents du péage, le personnel de l’autorité routière. C’est pourquoi, le consultant Assane Koné dira que pour éviter les fraudes au niveau des péages, il faudrait équiper les postes de péage d’un dispositif qui minimise l’intervention de l’homme ; sensibiliser les agents sur leur conscience professionnelle ; faire une campagne de sensibilisation sur la catégorie des véhicules qui bénéficie d’exemption ; faire une campagne de sensibilisation afin que les porteurs d’uniforme et certains hauts cadres acceptent de s’acquitter aux postes péages ; instituer un système de surveillance de payement des redevances au titre du péage par les usagers, par une autre autorité.
Mah Traoré
Source : La Nouvelle Patrie