Après un “retrait massif” des forces gouvernementales syriennes, mercredi, les jihadistes de l’EI ont pris le contrôle de la ville de Palmyre, qui se trouve à un carrefour stratégique de routes menant à Damas.
Les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI) ont annoncé jeudi 21 mai qu’ils contrôlaient la totalité de la ville antique de Palmyre. La veille, la télévision syrienne avait confirmé que la quasi-totalité de la ville,était déjà entre leurs mains, et que les miliciens pro-gouvernementaux s’en étaient retirés. Une information confirmée par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
La cité, vieille de 2 000 ans, appelée Tadmour en arabe est située dans le désert syrien, à l’est de Homs. C’est la première ville d’importance prise aux forces du président Bachar al-Assad par l’EI, qui avait jusqu’à présent concentré ses attaques sur les mouvements rebelles syriens, y compris islamistes.
En s’emparant de la ville et de la vaste région désertique qui l’entoure, l’organisation djihadiste peut revendiquer le contrôle d’environ la moitié de la Syrie. La plupart de ces territoires sont cependant quasiment inhabités, la population se concentrant à Damas et le long de la frontière libanaise et de la côte méditerranéenne, dans une “Syrie utile” dont l’armée syrienne a fait sa priorité.
Patrimoine en danger
Les médias d’État syriens ont précisé que l’essentiel de la population avait été évacué, ajoutant que les extrémistes s’attaquaient désormais au site antique.
Contacté par l’AFP, le directeur des Antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, avait alors affirmé que “la situation était très mauvaise”, s’inquiétant du sort du site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité.
“Les combats menacent l’un des sites les plus significatifs du Moyen-Orient et la population civile”, a pour sa part déclaré, dans la journée, la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, appelant à “un arrêt immédiat des hostilités sur le site”.
Source: France24