À Niamey, capitale du Niger, un accord historique verra bientôt le jour. Depuis le dimanche dernier, les dirigeants africains se sont retrouvés dans la capitale du Niger pour la tenue du sommet de l’Union africaine, UA. Occasion pour les chefs d’États africains de signer un accord de libre-échange et pour débattre des crises multidimensionnelles sécuritaires et migratoires sur le continent.
Geste à la fois salutaire et symbolique, le paraphage de cet accord longuement négocié est un avant-goût remarquable vers l’intégration africaine. Plus qu’une réalité, la signature de ce document historique n’est plus utopique. Ce sommet de l’UA, qui s’est tenu comme prévu le dimanche dernier au cœur de la capitale nigérienne a été , selon Mahamadou Issoufou, président du Niger, « un moment historique pour le bloc des 55 membres des chefs d’État » qui ont lancé officiellement la « zone de libre-échange continentale africaine (AFCFTA) ». Cet accord intervient après 17 ans de pourparlers difficiles entre ces pays. Il a été officialisé à la fin du mois d’avril. Date à laquelle, le présent accord a franchi la ligne du lancement qui devrait être ratifié par au moins 22 pays. De son côté, le commissaire au commerce et à l’industrie de l’UA, Albert Muchanga, indique que les ministres du Commerce des États sont convenus que la zone devrait être opérationnelle à partir de juillet 2020. Pour l’instant, précisent les renseignements, seuls le Benin et l’Érythrée sont des États qui doivent apposer leur signature sur le document. Selon l’analyse de l’UA, la mise en œuvre de cet accord de l’AFCFTA permettra d’accroitre de 60% le commerce intra-africain d’ici 2022. Notons que les pays africains n’échangent que 16% de leurs biens et service contre 65% avec les pays européens. À retenir qu’au cours du présent sommet, les questions sécuritaires ont été au cœur des échanges entre les chefs d’État.
Mamadou Diarra
Source: lepays