LE SYNDICAT AUTONOME DE LA MAGISTRATURE (SAM) ET LE SYNDICAT LIBRE DE LA MAGISTRATURE (SYLIMA) RECADRENT À TRAVERS UNE LETTRE OUVERTE, ME BOUBACAR KARAMOKO COULIBALY, AVOCAT AU BARREAU DU MALI – BAMAKO, POUR SES SORTIES JUGÉES INOPPORTUNES DANS L’AFFAIRE DE PLAINTE CONTRE LES AVOCATS ME KASSOUM TAPO ET ME MOHAMED ALI BATHILY (PÈRE DE RAS BATH).
Bamako, le 10 mai 2021
Les Présidents du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM)
et du Syndicat Libre de la Magistrature (SY.LLMA)
A
Boubacar Karamoko COULIBALY, Avocat au Barreau du Mali – Bamako
Objet : Lettre ouverte
Cher Maître,
Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) sont au regret de s’adresser à vous, par la présente lettre ouverte, au nom du parallélisme des formes d’autant qu’ils ont été surpris par votre message posté sur la toile à l’adresse des magistrats du Mali que vous présentez pourtant comme appartenant à la même famille que vous, c’est-à-dire à la grande famille judiciaire.
Dans votre adresse, vous vous dites surpris des récentes actions du SAM et du SYLIMA. Vous y soutenez que, du haut d’une expérience riche et variée, les plaintes visant vos deux éminents confrères ont péché par la forme d’autant que la loi exigerait, en pareille circonstance, la saisine du Barreau par les plaignants que sont les Syndicats de Magistrats.
Vous poursuivez en affirmant que l’émotion l’aurait emporté sur la raison du côté des Syndicats. Que le SAM et le SYLIMA, par des mises en garde passées et les présentes plaintes par corporatisme, veulent empêcher toute critique contre leur immaculée profession. Que leurs membres ne sont pas au-dessus des reproches et des critiques tant de l’opinion que des professionnels du droit. Que les deux plaintes n’honoreraient pas leurs membres et que le linge sale se lave en famille. Vous y déclamez qu’autant d’orgueil ne sied qu’à Dieu. Vous terminez en les mettant en garde contre la procédure de trop.
Qu’ont-ils fait le SAM et le SYLIMA pour mériter un tel réquisitoire ? Pour avoir simplement, en leur qualité de victime, légitimement porter plainte contre des Avocats ?
Cher Maitre, souffrez que le SAM et le SYLIMA vous rétorquent qu’une telle posture est fort étonnante de la part de quelqu’un qui prétend se faire passer pour un sage. En effet, si tant est que vous croyiez, un tant soit peu, à notre appartenance commune à la même famille, vous auriez sans doute adopté une forme autre à votre adresse que celle que vous avez choisie. Vous auriez été plus pondéré dans le choix de vos mots qui inclinent à penser que vous voulez au contraire livrer la magistrature ou la jeter en pâture. Oui Maitre, vous auriez, si vous vous posiez en patriarche, mené votre mission dans le cadre du Conseil de l’Ordre ou aux côtés de cet organe respectable qui vous régit. Vous n’êtes ni partie ni intervenant dans la présente cause et les Syndicats constatent que le sage autoproclamé a pris, curieusement parti au grand dam de l’impérieuse neutralité qui aurait dû le caractériser.
Cher Maitre, aucun texte du droit positif communautaire ou malien n’impose au plaignant contre un Avocat d’informer le Barreau. Nous vous renvoyons aux dispositions de l’article 6 du Règlement N°05/CM/UEMOA du 25 septembre 2014 relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA ainsi surtout qu’à l’Avis N’0z/2020 du 07 juillet 2020 de la Cour de Justice de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine pour vous en convaincre.
Le SAM et le SYIMA sont respectueux de la légalité tout comme des libertés publiques. Ils se croient humbles mais ne connaissent ni la pusillanimité ni le complexe. Sous d’autres cieux, vos confrères visés nous auraient retourné la courtoisie en nous épargnant des attaques dont nous avons été l’objet. Sous d’autres cieux, le sage qui est convaincu que le linge sale se lave en famille ne choisit pas la place publique pour s’adresser aux membres de sa famille. Nous aurions, enfin, cru à votre sagacité si votre démarche avait consisté à prendre à partie vos confrère avant toute réaction de notre part, cela aurait d’ailleurs conduit le SAM et le SYLIMA n’envisager le moindre recours judiciaire.
Pensez-vous que vous alliez provoquer une levée de boucliers chez vos valeureux confrères contre la magistrature gratuitement attaquée ? Les seules qualités d’Avocat et d’ancien Ministre de la Justice valent- elles immunité en droit pénal ?
Les Magistrats du Mali vous disent que la simple reconnaissance à la victime de sa qualité la soulage et évite d’ajouter l’injure à sa blessure. Est mauvais défenseur, l’avocat qui confine ses clients dans les dénégations systématiques et stériles alors même que les faits sont têtus. A ce que vous qualifiez de procédure de trop des Syndicats de Magistrats succéderont d’autres plaintes si les attaques injustifiées continuent. Le SAM et le SYLIMA ignorent ce que c’est que les intimidations. L’histoire des cents (100) jours de grève pourrait vous permettre de vous en convaincre.
Comptant sur votre compréhension et sur votre sens de l’écoute, le SAM et le SYUMA vous prient d’agréer, Cher Maitre, l’expression de leur traditionnelle considération. Ils vous prient, également, de transmettre leurs amitiés à vos éminents confrères.
Pour le Comité Directeur du SAM Pour le Bureau Exécutif du SYLIMA
Le Vice-Président Le Président
Bourama Kariba KONATE Hady Macky SALL
Les Présidents du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM)
et du Syndicat Libre de la Magistrature (SY.LLMA)
A
Boubacar Karamoko COULIBALY, Avocat au Barreau du Mali – Bamako
Objet : Lettre ouverte
Cher Maître,
Le Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA) sont au regret de s’adresser à vous, par la présente lettre ouverte, au nom du parallélisme des formes d’autant qu’ils ont été surpris par votre message posté sur la toile à l’adresse des magistrats du Mali que vous présentez pourtant comme appartenant à la même famille que vous, c’est-à-dire à la grande famille judiciaire.
Dans votre adresse, vous vous dites surpris des récentes actions du SAM et du SYLIMA. Vous y soutenez que, du haut d’une expérience riche et variée, les plaintes visant vos deux éminents confrères ont péché par la forme d’autant que la loi exigerait, en pareille circonstance, la saisine du Barreau par les plaignants que sont les Syndicats de Magistrats.
Vous poursuivez en affirmant que l’émotion l’aurait emporté sur la raison du côté des Syndicats. Que le SAM et le SYLIMA, par des mises en garde passées et les présentes plaintes par corporatisme, veulent empêcher toute critique contre leur immaculée profession. Que leurs membres ne sont pas au-dessus des reproches et des critiques tant de l’opinion que des professionnels du droit. Que les deux plaintes n’honoreraient pas leurs membres et que le linge sale se lave en famille. Vous y déclamez qu’autant d’orgueil ne sied qu’à Dieu. Vous terminez en les mettant en garde contre la procédure de trop.
Qu’ont-ils fait le SAM et le SYLIMA pour mériter un tel réquisitoire ? Pour avoir simplement, en leur qualité de victime, légitimement porter plainte contre des Avocats ?
Cher Maitre, souffrez que le SAM et le SYLIMA vous rétorquent qu’une telle posture est fort étonnante de la part de quelqu’un qui prétend se faire passer pour un sage. En effet, si tant est que vous croyiez, un tant soit peu, à notre appartenance commune à la même famille, vous auriez sans doute adopté une forme autre à votre adresse que celle que vous avez choisie. Vous auriez été plus pondéré dans le choix de vos mots qui inclinent à penser que vous voulez au contraire livrer la magistrature ou la jeter en pâture. Oui Maitre, vous auriez, si vous vous posiez en patriarche, mené votre mission dans le cadre du Conseil de l’Ordre ou aux côtés de cet organe respectable qui vous régit. Vous n’êtes ni partie ni intervenant dans la présente cause et les Syndicats constatent que le sage autoproclamé a pris, curieusement parti au grand dam de l’impérieuse neutralité qui aurait dû le caractériser.
Cher Maitre, aucun texte du droit positif communautaire ou malien n’impose au plaignant contre un Avocat d’informer le Barreau. Nous vous renvoyons aux dispositions de l’article 6 du Règlement N°05/CM/UEMOA du 25 septembre 2014 relatif à l’harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA ainsi surtout qu’à l’Avis N’0z/2020 du 07 juillet 2020 de la Cour de Justice de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine pour vous en convaincre.
Le SAM et le SYIMA sont respectueux de la légalité tout comme des libertés publiques. Ils se croient humbles mais ne connaissent ni la pusillanimité ni le complexe. Sous d’autres cieux, vos confrères visés nous auraient retourné la courtoisie en nous épargnant des attaques dont nous avons été l’objet. Sous d’autres cieux, le sage qui est convaincu que le linge sale se lave en famille ne choisit pas la place publique pour s’adresser aux membres de sa famille. Nous aurions, enfin, cru à votre sagacité si votre démarche avait consisté à prendre à partie vos confrère avant toute réaction de notre part, cela aurait d’ailleurs conduit le SAM et le SYLIMA n’envisager le moindre recours judiciaire.
Pensez-vous que vous alliez provoquer une levée de boucliers chez vos valeureux confrères contre la magistrature gratuitement attaquée ? Les seules qualités d’Avocat et d’ancien Ministre de la Justice valent- elles immunité en droit pénal ?
Les Magistrats du Mali vous disent que la simple reconnaissance à la victime de sa qualité la soulage et évite d’ajouter l’injure à sa blessure. Est mauvais défenseur, l’avocat qui confine ses clients dans les dénégations systématiques et stériles alors même que les faits sont têtus. A ce que vous qualifiez de procédure de trop des Syndicats de Magistrats succéderont d’autres plaintes si les attaques injustifiées continuent. Le SAM et le SYLIMA ignorent ce que c’est que les intimidations. L’histoire des cents (100) jours de grève pourrait vous permettre de vous en convaincre.
Comptant sur votre compréhension et sur votre sens de l’écoute, le SAM et le SYUMA vous prient d’agréer, Cher Maitre, l’expression de leur traditionnelle considération. Ils vous prient, également, de transmettre leurs amitiés à vos éminents confrères.
Pour le Comité Directeur du SAM Pour le Bureau Exécutif du SYLIMA
Le Vice-Président Le Président
Bourama Kariba KONATE Hady Macky SALL