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«Le terrorisme doit être combattu collectivement»

Genève internationaleL’ambassadeur de l’Algérie auprès de l’ONU, Boudjemâa Delmi, a été l’un des artisans de la résolution visant la secte islamiste Boko Haram.

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Nommé sur les bords du Léman il y a à peine deux ans, Boudjemâa Delmi, le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, figure déjà parmi les diplomates les plus actifs et les plus influents au sein de la Genève internationale. Précédemment, l’Algérie pouvait s’appuyer sur les réseaux de l’inamovible Idriss Jazairy pour jouer lesgo-between et doper sa diplomatie.

Le style Boudjemâa Delmi est différent mais redoutablement efficace. Simple, accessible, franc et direct, il mouille la chemise. La session spéciale du Conseil des droits de l’homme consacrée à Boko Haram, organisée fin mars, c’est lui. Il se garde bien d’en revendiquer la paternité mais s’il n’avait pas œuvré en coulisse au rapprochement des positions au sein du groupe Union africaine dont il est le coordonnateur et convaincu les Occidentaux de le rejoindre, cette initiative n’aurait pas eu le même impact.

«C’est vrai que nous avons rencontré des résistances mais au final nous sommes arrivés à dégager un consensus», constate-t-il. Une petite victoire… Si la condamnation du terrorisme est unanime, les méthodes utilisées pour le combattre restent sujet à débat. Or, cette fois-ci, tout le monde est tombé d’accord sur un texte qui précise que la lutte contre le terrorisme ne doit pas se faire au détriment des droits de l’homme. «Sinon, c’est la porte ouverte à tous les abus», complète le diplomate, qui appelle à un véritable «échange de savoir-faire mais aussi de renseignements» entre le Nord et le Sud pour mener cette «lutte globale».

«Le terrorisme n’a pas de nationalité. Nous devons le combattre collectivement», exhorte Boudjemâa Delmi, qui dénonce aussi les «connexions entre les réseaux mafieux et terroristes» au Mali et «l’extraordinaire capacité de circulation» des extrémistes. Dans ce combat planétaire, il estime, en outre, que l’Algérie, frappée par une vague de violence sans précédent dans les années 90, peut faire profiter les autres pays de son expérience.

Pour ce diplomate aguerri qui a occupé des postes clefs au sein du Ministère des affaires étrangères à Alger, il ne peut pas y avoir d’action efficace contre le terrorisme sans «prévention» et sans «travail de réconciliation». «Nous sommes appelés à tous nous entendre pour combattre la marginalisation des jeunes et éviter qu’ils prêtent l’oreille au discours des radicaux. Le message de l’islam n’est ni celui de la violence ni celui du terrorisme», ajoute-t-il. A.J.

Source : 24 heures

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