C’est important de souligner que le classement d’un espace en patrimoine culturel national ne signifie point d’expropriation foncière. Sinon on n’allait plus cultiver ou construire au Pays Dogon. C’est dire qu’aucune question foncière n’empêchera le site historique du champ de bataille de Kͻdialanda d’être un patrimoine culturel national.
En effet, selon nos informations, les démarches pour l’inscription de ce site de Kͻdialanda sur la liste des patrimoines culturels nationaux du Mali ont débuté depuis courant année 2009. Les populations des différents villages concernés se sont impliquées afin que le projet soit réalisé. Le Département de tutelle n’a pas entrepris de lui-même la délimitation dudit site. «L’Administration étant une continuité, le Ministère de la Culture a été saisi par une correspondance venue des villageois eux-mêmes pour qu’on classe leur site dans le patrimoine national. L’actuelle Ministre, n’a fait que parachever ce classement », a-t-on appris auprès de l’Administration culturelle du pays.
Par ailleurs, pour plus de précisions, si l’État classe un espace de patrimoine culturel national, il s’agit de protéger la richesse culturelle de la zone. Tout est clair à la Direction nationale du patrimoine culturel. Le site de Kͻdialanda en question n’appartient à personne pour de l’Exécutif malien.
Cependant, soutient-on, certains pensaient que le classement de l’espace en patrimoine culturel national allait entraîner des représailles contre eux. Alors qu’il n’est pas question de retirer la terre à personne. Loin de là. Faut-il leur apprendre qu’il est permis de cultiver et de construire sur le site de Kͻdialanda comme naturellement sur tout autre site classé patrimoine national. En tout cas, le Pays Dogon est classé patrimoine mondial de l’UNESCO mais personne n’est encore empêchée de construire ou de cultiver. D’ailleurs, cela contribuera non seulement au développement du Pays Dogon, mais mieux, être connu dans le monde entier.
Oumar Diakité : LE COMBAT