C’est IBK le problème et rien d’autre.
Christian Cambon, président. – En conclusion, nous avons une analyse plutôt pessimiste sur l’écart entre succès militaires et impasse politique. A quatre mois du scrutin présidentiel au Mali, le bilan du Président IBK, sur qui la France a misé en 2013, est décevant.
Pire, pour une bonne partie de la classe dirigeante malienne et de la population, la France est considérée comme un gêneur. Les parlementaires maliens que nous avons rencontrés n’ont pas hésité à critiquer l’action de notre pays. Ils entretiennent le fantasme d’une France ayant un agenda caché dans le nord du Mali ! La motivation principale de la France serait d’assurer sa mainmise sur les ressources naturelles dont le nord du Mali regorgerait soi-disant !
Le fond de notre analyse c’est qu’il n’y a pas d’Etat. Dans le centre, quand les écoles ferment, elles sont remplacées par des écoles islamistes. Les djihadistes sont finalement les seuls à s’occuper de la population.
On voit bien le piège pour Barkhane : celui de l’enlisement. Une action politique et diplomatique vigoureuse est nécessaire.
Je me propose de faire passer ce message très directement à l’exécutif français. Attention à ne pas mettre un espoir excessif dans le G5-Sahel. Si Barkhane s’en va, la région sera à nouveau menacée.
Les contingents de la MINUSMA peinent à endiguer les menaces, face à des groupes armés qui connaissent parfaitement la géographie du territoire.
Nous avons été favorablement impressionnés par le travail des autorités nigériennes, qui sont pourtant confrontées à une situation aussi complexe. La pauvreté, la question migratoire et la présence de plusieurs foyers terroristes, dont Boko Haram, sont autant de défis que le président Mahamadou Issoufou relève.
Nos soldats sont confrontés au Mali à une montée en gamme de la violence. S’agissant du coût de la MINUSMA, il est élevé : il s’élève à 1 Md $ par an et une part considérable est octroyée à la sécurité des casques bleus.
Source: Malijet.co