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Le secrétaire général du comité syndical des péagistes Seydou Diallo face à la presse : “Notre problème c’est la ministre des Transports”

La Section syndicale des péagistes du Mali a tenu un point de presse sur la suspension du mot d’ordre de grève le 30 mars 2023 et les décisions contradictoires et attentatoires au droit de travail de certains de ses membres. C’était la semaine dernière au siège de la Centrale démocratique des travailleurs du Mali.

 

La suspension du mot d’ordre de grève le 30 mars 2023 était le premier point inscrit à l’ordre du jour. Selon Seydou Diallo, courant mars 2023, la Section syndicale des péagistes du Mali avait décidé d’observer une grève de 72 h allant du jeudi 30 mars au samedi 1er avril 2023 sur tous les postes de péage. “A la suite d’une rencontre à l’initiative de la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, la Section syndicale des péagistes a accepté la proposition de celle-ci de suspendre ladite grève en privilégiant le dialogue proposé par le département en charge du Travail. La durée de cette suspension avait été fixée à 7 jours et jusqu’à ce jour, soit environ quatre (4) mois après, nous n’avons toujours reçu aucune nouvelle, encore moins une proposition concrète du ministre en charge du Travail sur nos doléances qui portent sur le rappel des avancements de nos collaborateurs”, a-t-indiqué. A titre de rappel, depuis 2009, le Fonds d’entretien routier (FER) a mis en place un accord d’établissement qui prévoit l’avancement de tout le personnel avec une fréquence biennale. “Tous les employés du Fer, à l’exception du personnel péagiste a bénéficié de ces avancements qui se traduisent par une augmentation de leurs salaires de base. C’est seulement en 2021 que le Fer a procédé à l’avancement du personnel péagiste sans faire de rappel sur les périodes précédant leur embauche. Nous avons contesté et réclamé le rappel de ces avancements antérieurs qui constituent tout de même des droits acquis”, a expliqué le syndicaliste. Aux dires de Seydou Diallo, pour l’occasion, une commission technique a été mise en place pour discuter du bien-fondé de leur réclamation (qui soit dit en passant n’est pas une revendication). “La direction nationale du travail, dirigée en son temps par l’actuel ministre en charge du Travail, avait clairement fait savoir que notre réclamation était fondée et que notre employeur devrait donner une suite favorable à celle-ci. Cela a valu l’exclusion de la commission technique du représentant de la direction nationale du travail par notre département de tutelle”, a signalé le secrétaire général.A l’entendre, à la fin des travaux de la commission technique, celle-ci a produit un rapport que le syndicat s’est abstenu de signer, car son contenu n’était pas conforme aux recommandations faites par la direction nationale du travail et par conséquent, ne donnait pas une suite favorable à leurs doléances, c’est ce qui a conduit à projeter une grève. Le deuxième point de cette rencontre a porté sur les décisions contradictoires et attentatoires au droit de travail de certains collaborateurs. En juin 2023 la direction de Fer a pris des décisions d’affectation de certains agents. La section syndicale n’a aucune objection à faire sur ces décisions dans leur forme et leur esprit, car elles s’inscrivent dans le cadre du pouvoir d’administration et de gestion de leur employeur.

Cependant, une cinquantaine d’agents ne figurant pas sur ces décisions qui ont reçu des instructions verbales de leurs supérieurs hiérarchiques de ne plus se présenter à leurs postes respectifs de travail, même s’ils continuent de percevoir leurs salaires.

“Malgré notre lettre de demande d’éclaircissement adressée à notre employeur en date du 14 juillet 2023 et une demande d’audience auprès de la directrice générale, restée sans réponse, nos collaborateurs sont toujours dans cette situation d’incertitude qui n’est ni plus ni moins qu’un licenciement déguisé et abusif. Nous mettons donc en garde la direction que tout licenciement des agents concernés sera vigoureusement contesté par le syndicat qui n’hésiterait pas à employer tous les moyens nécessaires pour faire régner la justice”, a déclaré Seydou Diallo. En définitive, le comité syndical  interpelle le ministre en charge du Travail sur le retard accusé dans le traitement de ce dossier et envisage, si rien n’est fait dans les jours à venir, de revoir la grève suspendue. Surtout que le syndicat pense que c’est la ministre des Transports qui constitue le blocage sans oublier la Directrice de FER Mali.

 

Source: Aujourd’hui-Mali

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