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Le prix du blé bondit après le retrait de la Russie de l’accord sur les exportations ukrainiennes

La Russie utilise une nouvelle fois l’arme alimentaire dans le conflit avec l’Ukraine, et a annoncé samedi suspendre l’accord sur les exportations de céréales des ports ukrainiens en raison d’une attaque de drones sur ses navires en Crimée annexée.

 

Avant l’ouverture de la Bourse de Chicago, le cours du blé bondissait de 5,88% à 8,8 dollars le boisseau vers 09H15 GMT dans les échanges électroniques, tandis que le maïs prenait 2,46%, à 7 dollars le boisseau. Sur Euronext, les prix du blé augmentaient aussi de 3,6%, à 350 euros la tonne.

“Le marché n’aime pas l’incertitude, le risque, et cette annonce en remet une grosse couche, donc il devrait intégrer une prime de risque en attendant d’y voir plus clair”, estime auprès de l’AFP Sébastien Poncelet, du cabinet Agritel. “Il est encore un peu tôt pour mesurer toutes les conséquences d’autant plus que ces tensions ne vont pas inciter les vendeurs à alimenter le marché”, note Edward de St Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. L’accord céréalier, conclu en juillet sous égide de l’ONU et de la Turquie, avait permis l’exportation de plusieurs millions de tonnes de céréales coincées dans les ports ukrainiens depuis le début du conflit en février.

Passage en force ?

Depuis l’annonce de Moscou, deux cargos chargés de céréales ont quitté lundi les ports ukrainiens et emprunté le corridor maritime humanitaire à destination de la Turquie, selon le site spécialisé Marine traffic. Mais d’après Sébastien Poncelet, cela ne signifie pas que le trafic maritime va se poursuivre pour autant. “Il faut le temps d’y voir plus clair: est-ce que les bateaux passent en force? Lorsqu’ils sont chargés peut-être qu’ils partent quand même, mais est-ce que les opérateurs vont en charger de nouveaux ?”

Le président Zelensky a assuré dimanche que l’attitude de la Russie risquait de renchérir le coût de la nourriture en Afrique de l’Ouest et en Asie de l’Est voire de créer des pénuries mais pour Sébastien Poncelet, “tout va dépendre de la capacité de la Russie à exporter”.

Moscou a dit être prêt à remplacer les exportations ukrainiennes avec les siennes pour les pays pauvres et offert de leur donner gratuitement 500.000 tonnes de céréales dans les prochains mois.

Source : Challenges (avec AFP)
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