« Rien n’empêche aujourd’hui de maintenir l’Alliance des États du Sahel au sein de la CEDEAO ». La déclaration a été faite par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye dimanche dernier au forum de Doha au Qatar sur la sécurité et la gouvernance mondiale. Au Mali, des observateurs estiment que cette position du Président sénégalais vise à éviter une désintégration de l’organisation.
Dr. Balan Diakité politologue et chercheur, indique qu’il y a aujourd’hui cette inquiétude du côté de la CEDEAO de voir un certain nombre de ses Etats membres quitter l’organisation. Selon lui, ce retrait peut affaiblir le fonctionnement de la CEDEAO. « L’Afrique de l’Ouest est confrontée à beaucoup de crises à la fois sécuritaire, humanitaire et économique. C’est pour ne pas tomber dans une sorte désintégration de ces Etats, C’est dans cette dynamique qu’il faut placer les propos du Président Diomaye Faye », affirme l’enseignant chercheur.
La coopération obligatoire
Qu’ils soient au sein ou hors de la CEDEAO, la coopération économique restera entre les Etats membres de ces organisations, estime Professeur Sékou Kéita, enseignant à la faculté des sciences économiques et gestion de Bamako. « Les pays sont obligés de coopérer. Même si ces Etats de l’AES quittent la CEDEAO. Ça ne sera plus dans l’espace économique de la CEDEAO, mais plutôt entre les pays de l’AES et individuellement les pays limitrophes de la CEDEAO ou d’autres pays », explique Pr. Kéita. Il ajoute que « les pays sont obligés maintenant de prendre en compte la souveraineté de l’AES et les aspects avantages que peuvent tirer les uns des autres ».
Notons que le sommet de la communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest est prévu le 15 décembre sur le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Source : Studio Tamani
