Denis Sassou-Nguesso est en visite officielle en France mardi 7 juillet. Le chef de l’Etat congolais a été reçu par François Hollande quatre jours avant un dialogue national sur l’avenir des institutions au Congo. Denis Sassou-Nguesso est depuis plus de 30 ans à la tête de son pays. L’opposition craint qu’il ne veuille changer la Constitution pour briguer un nouveau mandat en 2016. Ce matin, l’entretien a duré plus d’une heure entre les deux présidents.
Après sa rencontre avec François Hollande, le président congolais n’a pas été très bavard. Il a expliqué que des sujets de sécurité avaient notamment été abordés : la crise centrafricaine et la guerre contre le groupe terroriste Boko Haram. Interrogé sur la fameuse réforme des institutions, le président a simplement affirmé que ça faisait plus d’un an que les Congolais parlaient librement des affaires de leur pays sans entrave et que le débat national se déroulait de manière ouverte. Il s’est ensuite engouffré dans sa voiture. Une grande prudence donc du chef de l’Etat, qui entretient toujours le mystère sur ses intentions.
A l’Elysée en tout cas, l’entourage de François Hollande se dit convaincu que Denis Sassou-Nguesso essaie de savoir s’il peut changer la Constitution. Le dialogue national du 11 juillet serait donc un test pour voir les réactions des uns et des autres. Selon une bonne source, le cas congolais a d’ailleurs été évoqué vendredi à Luanda, lors du tête-à-tête entre le président français et son homologue angolais José Eduardo dos Santos.
Les deux chefs d’Etats souhaiteraient que la présidentielle congolaise se déroule dans le calme et la stabilité. Le président Dos Santos aurait aussi confié que contrairement à 1997, si des violences éclatent au Congo, l’Angola n’interviendra pas pour soutenir Denis Sassou-Nguesso.
