Le président ivoirien a appelé mercredi à la libération « immédiate » de 46 soldats de son pays arrêtés au Mali en juillet alors qu’ils s’adressaient à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
Les soldats ont été « injustement arrêtés » car ils font partie du contingent logistique de la Côte d’Ivoire pour soutenir ses troupes déployées dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), a déclaré Alassane Ouattara.
« Mon pays encourage les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme », a-t-il ajouté.
Le 10 juillet, le gouvernement de transition du Mali a arrêté 49 soldats ivoiriens à leur arrivée dans la capitale Bamako, les accusant de détenir des armes et munitions de guerre « sans ordre de mission » et les considérant comme des « mercenaires » à poursuivre. La junte militaire a libéré trois femmes soldats du groupe.
Le week-end dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que les 46 soldats n’étaient pas des mercenaires. En juillet, le gouvernement a déclaré qu’aucun soldat ivoirien du contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre, comme le prétendent les autorités maliennes.
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goita, a indiqué que la libération des troupes restantes serait liée à l’extradition des Maliens faisant l’objet de mandats internationaux en Côte d’Ivoire, une condition rejetée par Abidjan comme un « chantage inacceptable ». Une session extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est prévue jeudi à New York pour discuter de la crise entre autres questions en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
Ouattara a cependant réitéré le soutien de la Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Des soldats ivoiriens sont déployés dans des missions de maintien de la paix de l’ONU au Mali et en République centrafricaine.
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