La mission a pour objectif  d’évaluer  la situation  sécuritaire dans notre pays et  l’Etat d’avancement du processus de paix. En recevant cette  délégation, le président IBK a saisi  cette opportunité  pour réaffirmer sa ferme   volonté  à trouver une solution  à la crise que connait  le Mali. Aussi, il a ensuite  salué  la contribution  de l’Union  Européenne  et de l’Union Africaine dans le cadre de la  médiation  internationale  pour que les pourparlers  d’Alger aboutissent à un  accord   de paix.

Le mercredi 11 février 2015, dans son adresse lors de la rencontre avec les délégations de l’Union Européenne et l’Union Africaine, le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar Kéita a tenu un franc parler. Devant ses interlocuteurs qui ont vu en ses propos un engagement et une sincérité suffisamment responsable, le Chef de l’Etat du Mali a rappelé les péripéties de la situation dans les régions nord du pays, en mettant un accent particulier sur l’attitude rassembleur et responsable  des gouvernements qui se sont succédé de l’Independence du Mali à ce jour.

Le président de la République a souligné l’attachement étroit de toutes les autorités successives du pays à la préservation et consolidation de la paix sociale de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire. Dans ce sens, le président de la République soulignera le caractère laïc de la République et l’attachement du peuple dans son ensemble et sa diversité culturelle, ethnique, religieuse à la préservation de l’intégrité du territoire malien. A ce sujet, le président de la République dira « qu’on ne vienne pas encore nous dépecer… Il ne faut pas encourager des velléités séparatistes … » Et le président de la République d’ajouter : « l’ensemble du peuple et aucun chef d’Etat malien n’acceptera la division du Mali. »

Par la suite, le président de la  République exprimera son inquiétude par rapport à l’attitude du chef d’An Sardine Yad Ag Ali qui, à son avis, représente un  véritable danger, une menace pour la paix et la sécurité non pas seulement au Mali, mais dans l’ensemble du Sahel. Dans ce sens, il dira.  « Il y a un danger qui menace l’ensemble du processus de la paix dans le SAHEL. » Et le président  de la République de  dénoncer l’attitude de Yad Ag Ali ainsi que celle du HCA qui ont toujours refusé de prendre part au processus d’Alger contre lequel ils s’insurgent. IBK a ensuite attiré l’attention des délégations de l’union Européenne et de l’Union Africaine sur le comportement de Yad Ag Ali qui circule dans les environs de Kidal et qui appartiendrait   à l’Etat Islamique.

SEM Ibrahim Boubacar Kéita ,président de la République de déplorer qu’il y ait moins de commentaires et réactions à ce sujet qui le préoccupe particulièrement. Après avoir souligné que ce n’est pas seulement le Mali qui est menacé, mais l’ensemble du Sahel, le président de la République a réitéré l’engagement du Mali à respecter sa parole et à jouer le rôle qui est le sien. Il s’est félicité de tout l’intérêt que manifestent les représentants des deux Organisations l’UE et l’UA dans le cadre des négociations d’Alger en vue de parvenir à un accord de paix entre les différentes parties. Les délégations de l’UE et l’UA se sont réjouis des propos sans complaisance du chef de l’Etat. Cette rencontre et ces interventions viennent à point nommé à la veille de la reprise des pourparlers d’Alger.

Rappelons que le conseil de paix et de sécurité est un système de sécurité collective et d’alerte  rapide visant  à permettre une réaction rapide et  efficace  aux situations de conflit et de crise en Afrique. Quant au comité politique et de sécurité, il  traite des situations de crise  et  examine toutes les options  envisageables  pour une  réponse de  l’union  européenne. Le comité propose  donc au conseil les objectifs politiques à poursuivre  et  recommande  un ensemble  cohérent  d’options afin de répondre à la crise.

 Tiémoko Traoré

Source: Le Pouce