Le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, Chef de l’État, a accueilli, le vendredi 30 septembre 2022, le Président de la République de Sierra Leone, le général Julius Maada BIO à sa descente d’avion, à l’aéroport international Modibo KEÏTA de Bamako-senou. Le Président Julius Maada BIO était venu au Mali dans le cadre d’une visite d’amitié et de travail. Au cours de sa visite de 24 heures au Mali, le Président Sierra Léonais a souhaité que le processus de transition se passe dans la paix et aboutisse à une élection transparente et un régime civil. Par ailleurs, le Président Sierra Léonais a évoqué le sujet des 46 militaires ivoiriens arrêtés au Mali avec son homologue malien. «Nous avons parlé du cas des 46 soldats ivoiriens. Nous avons échangé là-dessus. Nous avons aussi regardé de quelle manière on peut résoudre cette question…», a déclaré le général Julius Maada BIO.
La diplomatie malienne est véritablement en marche ces derniers temps. Pour preuve, après les présidents burkinabè, Paul H. Damiba, sénégalais, Macky Sall, ghanéen, Nana Akufo Addo, gambien, Adama Barrow, c’est au tour du Président de la République de Sierra Léone, le Général Julius Maada BIO d’être accueilli par le président de la transition du Mali, le colonel Assimi GOÏTA. Cet accueil a eu lieu le vendredi dernier, en présence des corps constitués du Premier ministre par intérim, Colonel Abdoulaye Maïga ; du Président du Conseil national de Transition (CNT), Colonel Malick Diaw, ainsi que de tous les membres du Gouvernement. Durant son bref séjour au Mali, le Chef d’Etat Sierra Léonais a eu un tête à tête avec son homologue malien. Un entretien qui s’est terminé par une séance de travail élargi aux membres des deux délégations. Dans une interview accordée à la presse, le président Sierra Léonais a indiqué qu’il est venu partager son expérience avec le président malien, Assimi GOÏTA. « Je suis venu rendre visite à un ami, un collègue, parce que j’étais là avant le changement. Maintenant avec le changement, je me dois de venir pour échanger avec lui sur les questions d’intérêt général pour nos deux pays et aussi de partager mon expérience avec lui. En tant que militaire, j’ai eu à traverser pratiquement la même situation chez moi, une transition militaire civile qui a amené un processus de stabilisation pour la paix définitive dans le pays », a-t-il dit.
Sur l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés au Mali, le président Sierra Léonais ne cache pas son optimisme et souhaite un dénouement heureux. « Naturellement, nous avons parlé du cas des 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali. Nous avons échangé là-dessus. Nous avons aussi regardé de quelle manière on peut résoudre cette question très rapidement pour nous permettre de continuer avec les tâches du développement. Je souhaite que le processus de transition se passe dans la paix et que nous allions voir l’issue de cette transition qui va nous amener vers une élection transparente et un régime civil », a conclu le président Sierra Léonais, le général Julius Maada BIO.
A rappeler que le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako et considérés comme des mercenaires par les autorités maliennes. Une accusation que rejette Abidjan (Côte d’Ivoire) qui demande « sans délai », leur libération, soutenant que ce sont des éléments de soutien à la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali), même si selon le porte-parole adjoint de l’ONU (Organisation des Nations Unies) Farhan Haq, les éléments interpellés « ne faisaient pas formellement partie de la Minusma ». Le samedi 3 septembre 2022, dans la soirée, les trois femmes du groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet dernier, ont été officiellement libérées et remises aux autorités ivoiriennes à Lomé. Présentement, il reste 46 soldats ivoiriens qui sont sous le coup de l’inculpation au Mali pour « des faits de crimes d’association de malfaiteurs, d’attentat et complot contre le gouvernement, d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de ces crimes ».
Aguibou Sogodogo