Dans le cadre d’un remaniement partiel du gouvernement, la présidence égyptienne a limogé, jeudi, le très critiqué ministre de l’Intérieur Mohamed Ibrahim, remplacé par Magdi Abdel Ghaffar, un général de réserve.
Le critiqué ministre égyptien de l’Intérieur a été limogé, selon un communiqué de la présidence égyptienne, publié jeudi 5 mars. Mohamed Ibrahim avait été nommé à ce poste par le président déchu Mohamed Morsi, en janvier 2013 et était resté en place malgré le coup d’État militaire en juillet de la même année.
L’ex-ministre avait été particulièrement critiqué pour avoir ordonné la dispersion meurtrière du sit-in des Frères musulmans à l’été 2013 et pour la mort de la militante Shaïma Sabbagh, tuée le 24 janvier dernier en marge d’une manifestation. Mais pas seulement, il lui a été reproché l’échec des forces de sécurité à empêcher les attaques de militants islamistes depuis le départ de Morsi.
Huit entrées au gouvernement
Un ancien directeur du département de la sécurité nationale (de juillet 2011 à octobre 2012), le général de réserve Magdi Abdel Ghaffar a été nommé à la place de Mohamed Ibrahim, a annoncé jeudi la présidence égyptienne.
Ce changement de ministre de l’Intérieur s’inscrit dans un remaniement partiel du gouvernement. Au total, huit nouveaux visages (dont Magdi Abdel Ghaffar) ont prêté serment en présence d’Abel Fattah al-Sissi et du Premier ministre Ibrahim Mehleb, indique le communiqué présidentiel. Ils prendront leurs fonctions à la tête des ministères des Télécommunications, de la Culture, du Tourisme ou encore de l’Agriculture. La présidence a également procédé à la création d’un ministère d’État pour la population, et d’un autre pour l’Enseignement technique.
Objectif de ce remaniement : “Apporter du sang neuf” au gouvernement, selon des propos du Premier ministre rapportés par la télévision d’État.
Source: France 24 Avec Reuters et AFP