Discours du Président de la Maison de la Presse du Mali lors de la visite du Premier Ministre à la Maison de la Presse
– Monsieur le Premier Ministre, Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation
– Monsieur le Ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration
– Monsieur le Président de la Haute Autorité de la Communication (HAC)
– Mesdames et Messieurs les responsables des structures déconcentrées du département de la communication
– Mesdames et messieurs les Présidents des associations et organisations professionnelles de la Presse
– Chers étudiants des écoles de formation en journalisme
Chers Confrères,
Honorables invités,
Avant tout propos, je voudrais réitérer, au nom du comité de pilotage de la Maison de la Presse et de l’ensemble des acteurs de la Presse malienne nos félicitations à vous Monsieur le Premier Ministre, et à tous les membres du gouvernent pour la confiance placée en vous par le Président de la transition, chef de l’Etat, le général d’armée Assimi GOITA.
Permettez-moi au nom de la Maison de la Presse et au mien propre, de vous souhaiter la cordiale bienvenue.
Nous prions l’Éternel pour qu’il vous donne la force et les opportunités nécessaires de réussir cette noble mission dans un Mali sécurisé, en paix et réconcilié.
Monsieur le Premier Ministre, votre présence parmi nous ce matin témoigne de votre désir de réussir votre mission. C’est aussi le signe de votre esprit de rassemblement, d’unité, de progrès collectif, de respect dans la diversité des opinions.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement, mon intervention de ce matin portera essentiellement sur trois (3) points.
Ces trois points ne seront évoqués ni par ordre d’importance, ni par ordre de priorité. Ils sont tous nécessaires et complémentaires. Il s’agit de la liberté de la Presse, de la relecture des textes régissant le cadre juridique des médias maliens, de la question de l’aide à la Presse.
1. De la liberté d’expression.
Monsieur le Premier Ministre, cette année le secrétaire général des Nations Unies déclarait lors de la célébration de la journée mondiale de la Presse (3 mai), je cite :
« Sans liberté de la presse, nous n’aurons aucune liberté »
« La liberté de la presse n’est pas un choix, c’est une nécessité »
La Presse malienne traverse des périodes particulièrement difficiles.
Nous sommes au regret de revenir encore sur les cas d’enlèvement, d’assassinat et de fermeture de médias à travers la prise de décisions extrêmes par l’instance de régulation censée garantir la liberté de la Presse, comme le cas de Joliba plus près de nous. J’y reviendrai.
2. La relecture des textes régissant les médias maliens :
Depuis 2021, l’ensemble des acteurs de la Presse se sont engagés dans le nécessaire projet de relecture des textes régissant le cadre juridique des médias maliens. Depuis la finalisation de ces textes, nous avons le sentiment de prêcher dans le désert.
3. De la question de l’aide à la Presse :
Ce chapitre ne se résume pas à une aide financière seulement. Une aide financière qui d’ailleurs est inexistante depuis quelques années. L’aide doit englober à la fois les questions de formation, d’appuis institutionnels aux structures publiques, de formation comme la prestigieuse École Supérieure de Formation en Journalisme et des Sciences de la Communication, de l’aide indirecte et de la problématique de la fiscalité des organes de Presse.
Monsieur le Premier, Chef du gouvernement, général de division Abdoulaye MAIGA,
Où en Sommes-nous ?
Pour ce qui concernent de la relecture des textes et de l’aide à la Presse, le 30 octobre 2023, à l’initiative du Ministre de la Communication, de l’Économie Numérique et de la Modernisation de l’Administration, une rencontre s’est tenue à la Primature avec le comité de Pilotage de la Maison de la Presse. À l’issue de cette rencontre, il nous a été demandé de présenter dans un délai de 72 heures nos propositions nouvelles pour la relecture des projets de textes, une proposition pour une aide spéciale à la Presse, une proposition sur les projets de renforcement des capacités des journalistes.
Le 6 novembre 2023, avec l’appui des ainés comme Hameye CISSE, Sadou YATTARA, Sidiki N’Fah KONATE, Tiona Mathieu KONE, Séga DIABATE, feu Aliou N’DJIM , Mamadou Talata MAIGA, Fakara FAIENKE, des cadets comme Modibo FOFANA de APPEL MALI, Boubacar KANOUTE de l’UJRM les différents projets étaient déposés.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement, non seulement nous n’avons pas eu réponse malgré les multiples relances, la question de l’aide à la Presse a fait l’objet d’une nouvelle campagne de communication visant à diviser le monde de la Presse. Une semaine avant votre nomination, lors d’une rencontre avec une association de la Presse, on disait que l’aide à la Presse n’était pas payée parce que les responsables de la Presse n’ont pas fourni un rapport qui leur est demandé depuis trois ans.
Monsieur le Premier Ministre, c’est l’occasion de vous dire qu’après la désignation des membres du collège de la HAC, on nous a demandé pour des raisons dont je me réserve le devoir de ne pas évoquer ici ce matin, le 14 avril 2022 de produire un rapport sur l’utilisation et l’affectation de l’aide à la Presse aux titres des années 2018, 2019 et 2020.
Six jours après, c’est-à-dire le 20 avril 2022, le rapport était déjà déposé. Malgré nos multiples lettres de relance, nous n’avons pas eu de réponse. Et pourtant, on a continué à dire que l’aide n’était plus donnée parce que le rapport demandé depuis 3 ans n’était pas fourni. Alors, les montants tant soit peu insignifiants qui ont été payés après représentent quoi donc ?
Nous comptons sur vous pour régler définitivement cette question qui, a fait couler beaucoup d’encre, de salive, engendrer beaucoup de suspicion et d’attaques interpersonnelles gratuites.
C’est pourquoi pour nous, il n’y a rien à clarifier, tout est déjà très clair !
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
Nous attendons de vous les conditions de la création d’un espace médiatique assaini, favorable à la libre expression et une aide spéciale conséquente pour la Presse malienne.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
Je répète,
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
Nous attendons de vous les conditions de la création d’un espace médiatique assaini, favorable à la libre expression et une aide spéciale conséquente pour la Presse malienne.
Je répète une dernière fois,
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
Nous attendons de vous les conditions de la création d’un espace médiatique assaini, favorable à la libre expression et une aide spéciale conséquente pour la Presse malienne.
En ce qui concerne, ce qui est convenu d’appeler l’affaire Joliba- HAC, les informations que nous avons reçues ces dernières heures de la médiation, de Joliba TV News présagent d’un dénouement heureux rapide.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du gouvernement
Du haut de cette tribune, sans contrainte, en toute liberté, en toute indépendance, en toute RESPONSABILITE et devant l’histoire, je présente au nom de la Maison de la Presse du Mali nos excuses aux autorités du Burkina Faso et à une partie de l’opinion burkinabé qui se seraient senties offusquées pour des propos tenus sur Joliba TV news et largement partagés sur les réseaux sociaux.
Monsieur le Premier Ministre, il faut l’affirmer sincèrement votre nomination a contribué à apaiser les tensions sociales. Nous estimons que cette dynamique enclenchée sera poursuivie pour la stabilité tant souhaitée par l’ensemble des maliens.
Monsieur le Premier Ministre, pour terminer, nous vous exprimons notre engagement à vous accompagner pour le succès de la noble mission que le Président de la transition, chef de l’Etat, le général d’armée Assimi GOITA a bien voulu vous confier.
Bon Vent, Monsieur le Premier Ministre.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Le Président de la Maison de la Presse
El Hadj Bandiougou DANTE
Chevalier de l’Ordre National