Le président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a dénoncé vendredi les “conditions toxiques” créées par l’instabilité politique en Afrique de l’Ouest.
Ouvrant un sommet virtuel extraordinaire des dirigeants de l’organisme régional pour discuter de la crise politique au Burkina Faso, M. Akufo-Addo, également président du Ghana, a dit à Accra, la capitale ghanéenne, que l’instabilité nuit au développement économique et social indispensable dans la région.
“La détérioration de la situation politique dans notre région doit être un sujet de grande préoccupation pour nous tous. A cela s’ajoute l’environnement sécuritaire complexe engendré par les attaques terroristes et les pandémies, qui nous place dans une situation toxique”, a estimé M. Akufo-Addo.
Il a affirmé que la résurgence des interruptions violentes de la gouvernance au Mali, en Guinée et au Burkina Faso constitue une violation des principes démocratiques de la région et représente une menace pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique de l’Ouest, appelant à une action collective pour étouffer dans l’œuf les développements politiques malsains, car aucun pays n’est à l’abri de ces développements.
Le président de la CEDEAO a espéré que le sommet permettra de trouver des solutions à la situation au Burkina Faso, de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays et de stabiliser la région dans son ensemble.
Les militaires du Burkina Faso ont annoncé lundi à la télévision nationale qu’ils avaient pris le pouvoir et mis fin aux fonctions du président Roch Marc Christian Kaboré.
Source: Agence de presse Xinhua