Le premier ministre Justin Trudeau a rendu visite aujourd’hui aux membres des Forces armées canadiennes des deux missions canadiennes en Irak environ un mois après qu’elles ont été dans leur vaste majorité été déplacées au Koweït en raison des tensions en Irak.
Parti ce matin d’Adis-Abeba, la capitale éthiopienne, où il a rencontré plusieurs dirigeants africains, notamment le premier ministre Abiy Ahmed et la présidente Sahle-Work Zewde, le président rwandais Paul Kagame et le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi, et participé au 33e Sommet de l’Union africaine, le premier ministre est arrivé en après-midi au Koweït où il a rendu visite aux membres des Forces armées canadiennes au Camp Canada, à la base aérienne koweïtienne d’Ali Al Salem.
Le Canada a deux missions en cours en Irak avec environ 500 soldats, si on compte les soldats de l’opération Impact dirigée par le brigadier-général Michel-Henri St-Louis, qui est la contribution canadienne à la coalition anti-djihadiste menée par les États-Unis, et les quelque 220 militaires canadiens qui œuvrent au sein de la Mission de l’OTAN que dirige à Bagdad la major-général Jennie Carignan.
Pendant que la mission de l’opération IMPACT évoluait vers le mentorat et l’assistance aux troupes irakiennes dans le nord du pays, la mission de l’Otan à Bagdad s’est mise en place il y a deux ans avec pour but «d’aider à renforcer les Forces de sécurité irakiennes et les établissements d’instruction militaire de l’Irak, afin que les forces irakiennes puissent empêcher le retour de Daech, l’objectif final étant de faire en sorte que les militaires irakiens puissent assurer leur propre instruction, au lieu de se faire instruire par des militaires étrangers».
Lors de sa visite aujourd’hui, le premier ministre a déclaré aux militaires canadiens que leurs efforts ont été essentiels dans la lutte contre les militants islamiques en Irak et ailleurs. Des «efforts de reconstruction et de stabilisation de l’Irak qui nous permettront d’avancer, et non seulement d’avoir une région plus stable et prospère, mais aussi de réduire les effets du terrorisme dans le monde», a-t-il déclaré, ajoutant que la perspective et les valeurs canadiennes sont essentielles pour aider à reconstruire la région.
Les activités des deux missions avaient été été suspendues le 7 janvier, quelques jours après la mort du général iranien Qasem Soleimani lors d’une frappe de drone ciblée par les États-Unis, en raison des fortes tensions en Irak qui ne permettaient plus de poursuivre les missions d’assistance et formation auprès des forces irakiennes que menaient le Canada avant ces événements.
On ne sait bien sûr pas quand les opérations pourront reprendre à plein régime et le Canada continue de suivre de près l’évolution de la situation dans cette partie du monde, Ottawa étant, aux dires de son premier ministre et de son ministre de la Défense, toujours aussi déterminé à contribuer à l’établissement de la stabilité dans cette région.
Les opérations aériennes de l’op IMPACT avaient toutefois été maintenues pour permettre à la Force opérationnelle interarmées-IMPACT de demeurer prête à continuer sa mission lorsque les conditions le permettront. Et aujourd’hui, environ 200 des forces spéciales canadiennes dans le nord du pays ont maintenant recommencé à travailler, a confirmé le ministère de la Défense nationale.
Ce soir, M. Trudeau rencontrera également le premier ministre rencontrera le premier ministre du Koweït, le cheikh Sabah Khalid Al-Hamad Al-Sabah.
Et, avant de rentrer au Canada, le premier ministre s’arrêtera lundi à Munich, en Allemagne, pour assister en partie à la conférence internationale sur la sécurité qui s’y déroule chaque année depuis 1963 et permet aux dirigeants, hauts responsables militaires, scientifiques et représentants des médias d’avoir d’échanger sur les questions de politique étrangère et de politique de défense.