Si le virus avait été détecté chez l’animal, c’est la première fois qu’il est confirmé chez l’homme en Afrique de l’Ouest, ce qui a mis les autorités sanitaires et l’OMS en alerte.
Le cas a été détecté dans la préfecture de Guéckédou dans le sud du pays. Un homme âgé de 46 ans s’est présenté au centre de santé de Koundou la semaine dernière. Les personnels soignants alertés par les symptômes et la dégradation de l’état du patient ont tiré la sonnette d’alarme. L’homme est finalement décédé. Les prélèvement ont confirmé la présence du virus Marburg.
Des mesures ont été prises pour retrouver les personnes qui auraient pu être en contact avec le patient assure l’OMS : 155 personnes ont été identifiées et sont surveillées. Des campagnes de sensibilisation sont en cours. L’équipe d’experts de l’OMS appuie les autorités locales afin de mener enquête, évaluation des risques, surveillance de la maladie et dépistages…
Le représentant de l’OMS en Guinée, le docteur Georges Kizerbo met en avant la réactivité face à ce cas et le degré de préparation des autorités sanitaires suite aux différentes épidémies d’Ebola. Le dernier épisode a été circonscrit en moins de quatre mois. Le risque est pour l’instant local et transfrontalier immédiat avec le Liberia et la Sierra Leone, assure-t-il.
Espoir d’un vaccin grâce aux nouvelles technologies développées contre le Covid-19
Cette maladie était déjà connue en Afrique du Sud, en Angola, au Kenya, en Ouganda ou en RDC. C’est la première fois qu’elle est confirmée chez l’homme en Afrique de l’Ouest. Ce virus est très contagieux avec un taux de létalité qui varie de 24 à 88%. Il est hautement virulent et provoque notamment une fièvre hémorragique. « Il appartient aux virus des fièvres hémorragiques virales. Il n’y a pas de traitement connu à ce jour, mais avec les nouvelles technologies qui, grâce au Covid si l’on peut dire, on été faites, peut-être que l’on pourrait trouver un vaccin plus rapidement », éclaire le docteur Hugues Cordel, médecin infectiologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny, près de Paris.
Le virus Marburg avait déjà été détecté chez des populations animales de Guinée. Pour le docteur Georges Kizerbo, représentant de l’OMS en Guinée, ce virus comme d’autres doit être pensé dans l’écosystème général.
« Il y a des zones d’émergence, liées aussi à l’activité humaine, qui de plus en plus empiète sur l’écosystème, sur des habitats d’animaux ou de végétaux, explique-t-il. Nous savons qu’il y aura des zones d’émergence, des rencontres qui peuvent tourner à des passages de germes infectieux de populations animales à des populations humaines. C’est toute l’approche “une seule santé” qui veut que l’on mette en accord les programmes de santé animale, santé humaine et aussi de protection de l’environnement. »
Source : RFI