Dans les marchés de Bamako, la plupart des enfants exercent le petit commerce. Certains enfants affirment qu’ils le font afin d’en tirer profit et d’aider leurs parents dans les dépenses financières.
Hawa Sanogo, vendeuse d’arachides, dans le marché de Torokorobougou, dont nous avons eu l’occasion de rencontrer, explique qu’elle n’a jamais mis les pieds sur le chemin de l’école. À l’en croire, elle exerce ce commerce afin d’aider sa mère dans les dépenses familiales. Hawa reconnait toutefois : « Nous tirons beaucoup de bénéfices dans ce commerce d’arachide et nos bénéfices nous permette de faire face aux dépenses quotidiennes. »
Entourée de tables remplies d’arachide, cette vendeuse nous fait savoir que c’est pendant l’hivernage que le marché est rentable. « Par jour, sur place, je peux vendre jusqu’à 4000 FCFA. Mais quand je me promène entre les quartiers, c’est jusqu’à 6000 ou même 8000 FCFA, si la chance est avec moi », a-t-elle indiqué.
Avec un regard triste, cette vendeuse d’arachides nous faire savoir que « la chose qui m’as beaucoup touchée est que je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école », ajoute-t-elle, Et cela a, comme créée un grand vide sur mon existence.
Hawa dit que depuis son bas âge, elle aimait beaucoup le commerce surtout celui de l’arachide et maintenant c’est devenu mon métier voilà que son rêve s’est réalisé, a-t-elle précisée.
Après l’école, l’activité secondaire est le petit commerce chez les enfants.
Pendant les vacances, beaucoup d’enfants font cette activité afin de préparer leur rentrée.
Assis au bord du goudron près du marché de sabalibougou, Amadou Diarra un vendeur de brosses à dents, de pattes à brosser.
Élève en classe de 7é année dans un second cycle de Bamako.
Mouillé de sueur, et un récipient sur la tête remplis de marchandises, Amadou nous faire savoir que, « c’est pendant les vacances que je fais ce petit commerce et cela m’aide beaucoup », a-t-il ajouté.
Selon ce vendeur, « si j’ai du courage je me promène presque dans tous les quartiers de ma commune en rentrant dans chacune des familles pour faire la promotion de mes marchandises ».
Amadou précise que souvent à sa descente, qu’il peut y avoir 2000 FCFA dans sa poche.
À ses dires, « par mois je peux gagner plus de 50000 FCFA et quand j’enlève les frais, le bénéfice me reviens » indique-t-il.
Dès l’approche de la rentrée affirme-t-il, j’arrête ce commerce et je commence à payer ce dont j’aurais besoin ainsi les vêtements, les cahiers, le kit scolaire et même j’économise pour l’argent de la recréation pendant l’école a-t-il dit parce que mes parents n’ont pas beaucoup de moyens donc malheureusement je dois travailler pendant les vacances pour assurer mes dépenses de la rentrée, déplore-t-il.
Nous avons eu l’occasion de rencontrer Mariam Sylla, élève en classe de 5émeannée dans un groupe scolaire,situé à torokorobougou.
Vendeuse d’orange, et de banane, assise devant sa table au bord du goudron non loin du cimetière de sabalibougou, Mariam nous faire savoir que pour elle, ce commerce est un moyen de gagner de l’argent et de subvenir à ses besoins pour être totalement indépendante.
Ces oranges et bananes tellement jolies que tu as envie de gouter et étant devant sa table, on a l’impression d’être dans la nature à cause de la couleur qui reflète sur ces marchandises.
Bien que je vende sur place, mon commerce est rentable parce que j’ai beaucoup de clients, indique-t-elle.
« Je peux vendre 1000 FCFA par jour souvent même au-delà de ça et mes calculs mensuels vont souvent jusqu’à 25000 FCFA » a-t-elle précisée.
À la descente, c’est ma mère qui garde l’argent et quand la rentrée est proche elle me donne une part pour me payer des vêtements, des chaussures et beaucoup d’autres choses et une part et garde l’autre part pour mes petits besoins, a-t-elle confirmée
Très contente de ma visite, la vendeuse dit qu’elle a commencé ce petit commerce depuis l’arrêt des cours à la suite de la grève des enseignants.
« L’argent que je gagne dans ce commerce me permet de faire face à mes dépenses », ajoute-t-elle.
À ses dires, « ce petit commerce qu’elle exerce chaque jour l’a beaucoup aidée et aussi l’a rendue de plus en plus indépendante. »
C’est ainsi que dit un proverbe « le travail assure l’indépendance »
Seydou Sanogo, stagiaire
Source: Journal le Pays-Mali