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Le PDG de Wassoul’Or, Alou Boubacar Diallo, face à la presse : » Avec l’arrivée de nouveaux investisseurs, la société sera très bientôt relancée «

A quelques semaines de l’expiration de leur mise en chômage technique qui dure depuis environ 6 mois, les 230 agents de la société Wassoul’Or commencent à perdre espoir. Ces employés s’interrogent sérieusement sur le sort de leurs emplois. Tout en reconnaissant ces difficultés, le PDG de Wassoul’Or, Aliou Boubacar Diallo, reste optimiste sur l’avenir de la société surtout avec l’annonce de nouveaux actionnaires.

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D’entrée de jeu, le premier responsable de Wassoul’Or, Aliou Boubacar Diallo a rappelé que la société a vu le jour en 1992 et qu’il est l’actionnaire majoritaire avec 54%. Il a signalé que 25% sont détenus par une société allemande, l’Etat a 20% et le reste est partagé entre des investisseurs privés. « Avec plus de 170 milliards de FCFA d’investissement, la société a rencontré, depuis les événements de mars 2012, des difficultés techniques liées aux choix du procédé de traitement, ce qui a fini par engendrer d’énormes difficultés financières » a précisé M. Diallo.

En effet, les opérateurs canadiens qui ont conçu l’usine, qui l’ont construite et qui devaient l’opérer sont tous rentrés après le contre coup d’Etat du 30 avril sur instruction de leur ambassade, a-t-il précisé. Pour continuer notre projet, nous avons fait appel à des opérateurs qui n’ont pas pu répondre à ses attentes, a-t-il ajouté. Enfin de compte, nous avons essayé d’opérer l’usine avec l’équipe malienne qui était sur le terrain. Malheureusement le choix écologique qui a été fait pour éviter le traitement du minerai tout-venant par cyanuration n’a guère pu dépasser 30% de sa capacité de production.

Bientôt le bout  du tunnel

Au cours de cette conférence de presse, le patron de Wassoul’Or a reconnu que la société traverse une période difficile avec un niveau d’endettement de 168 milliards de FCFA. Ce montant est reparti comme suit : 115 milliards de FCFA de dette dus à M. Diallo lui-même, 38 milliards de FCFA à la société allemande, 7 milliards de FCFA aux systèmes bancaires, 6 milliards de FCFA aux sous-traitants, fournisseurs étrangers et locaux, 400 millions FCFA à l’Etat et 173 millions FCFA au personnel.

»Ce que les gens ne savent pas c’est qu’à chaque fois j’ai été mis à contribution pour prêter de l’argent à Wassoul’Or pour fonctionner, alors que je ne suis pas le seul actionnaire. J’ai certes 54% de Wassoul’Or alors que je suis créancier à hauteur d’environ 70% du niveau de son endettement. J’étais le seul à injecter de l’argent dans la société pour continuer une production à perte (300 millions de FCFA par mois) » a souligné le PDG. La société était alors obligée de prendre des mesures économiques, d’où le chômage technique décidé en octobre 2013.

Le PDG reste optimiste quant à l’avenir de l’entreprise, dont l’augmentation de capital qui vient d’être décidée, au cours de la dernière assemblée générale extraordinaire, à hauteur de 35 milliards de FCFA.  L’augmentation de capital sera par incorporation du compte courant de M. Diallo, sans dilution des autres actionnaires. Ceci permettra un allégement de la dette de la société.  » C’est comme si j’ai accepté un abandon de créances de plus de 30 milliards de FCFA  » a-t-il précisé.

Malgré ces différentes difficultés, la direction reste optimiste quant à l’avenir de la société surtout que des recherches de financement bancaire sont en bonne voie. L’entrée prometteuse de nouveaux partenaires très importants qui sont annoncés par Aliou Boubacar Diallo, même s’il ne sera plus l’actionnaire majoritaire, permettra le redémarrage de la société, le développement économique et la création d’emplois.

« De retour d’une mission de travail récemment avec les partenaires étrangers, je peux dire sans risque de me tromper que si tout se passe comme prévu, les choses vont rentrer dans l’ordre dans un avenir très proche. A cet effet, il est important que les employés qui sont sur le site sachent que nous sommes en train de nous battre pour que les choses puissent aller dans le bon sens » a expliqué le PDG de Wassoul’Or.

Il a surtout souligné que ce n’est pas la première fois qu’une société minière au Mali connaisse de telles difficultés après son démarrage et s’arrête même pour une période, avant qu’à force de persévérance, elle redémarre et soit devenue rentable aujourd’hui. A cet égard, il a cité l’exemple des mines de Syama, de Tabacoto, qui ont été toutes fermées par le passé à plusieurs reprises pour des difficultés et ont retrouvé après une santé financière.

Dans ce genre de situation, le citoyen malien en est en mesure de se demander quel est le rôle de l’Etat actionnaire, pour sauver de grandes sociétés avec un potentiel certain de création d’emplois et de génération de revenus.

                                   KT

SOURCE: L’Indépendant

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