Le président élu du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a effectué une visite de quelques heures vendredi en Côte d’Ivoire, se rendra ce week-end au Burkina Faso, au Togo et au Niger, a indiqué à l’AFP son entourage.
M. Keïta, élu le 11 août et devnt prêter serment le 4 septembre, “va demain (samedi) au Burkina Faso et au Togo dans la soirée, puis dimanche à Niamey”, au Niger, a affirmé Mamadou Camara, son conseiller pendant la campagne
électorale et membre de la délégation qui l’accompagne.
L’objectif de ces visites “est de remercier les chefs d’Etat” de ces pays “pour leur implication dans la gestion de la crise” au Mali, a dit M. Camara. “Vu qu’ils seront amenés à travailler ensemble, c’est une première prise de contact.
Je crois que les premiers jours” de son mandat “seront consacrés à la situation intérieure”, a-t-il ajouté. La capitale malienne, Bamako, est la proie d’inondations dues à des pluies torrentielles tombées mercredi, qui ont fait selon le dernier bilan officiel 34 morts, de nombreux blessés et des milliers de sans-abri.
Lundi, Ibrahim Boubacar Keïta s’était déjà rendu au Tchad, puis ce vendredi en Côte d’Ivoire. D’après des sources officieuses à Bamako et Libreville, il est parti également cette semaine au Gabon mais, interrogé à ce sujet par
l’AFP, son entourage a refusé de se prononcer.
Vendredi à Abidjan, M. Keïta a exprimé sa “reconnaissance” à son homologue ivoirien Alassane Ouattara, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays). Le président burkinabè Blaise Compaoré, qu’il doit rencontrer samedi, est le médiateur ouest-africain dans la crise malienne.
La Cédéao avait déployé au Mali une force militaire africaine pour aider Bamako à reprendre le contrôle du nord du Mali, occupé pendant plusieurs mois en 2012 par des groupes islamistes armés, qui ont commencé à être chassés par une intervention militaire initiée par la France à partir de janvier 2013.
La force africaine a par la suite été absorbée par la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), la force de l’ONU.
Quelque 2.000 soldats tchadiens ont été en première ligne dans les combats contre les islamistes. Le Tchad a officiellement perdu au moins 38 hommes au Mali.
AFP
Source: Romandie