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LE NORD-MALI CONTINUE DE FAIRE FACE À L’INSÉCURITÉ

Six ans après l’occupation du Nord-Mali par des groupes djihadistes, cette région continue d’être la proie d’une insécurité persistante.

Triste constat que l’évolution de la sécurité au Nord-Mali. Alors que l’arrivée des soldats français début 2013 et la mise en place d’une force onusienne de maintien de la paix (MINUSMA) avaient suscité l’espoir des populations, ces forces ont été incapables d’assurer un retour à la normale cinq ans après la fin officielle du conflit. La tension n’a d’ailleurs fait que croitre tout au long de l’année 2017 où il ne s’est pas passé trois jours sans qu’une mine explose, qu’un véhicule se fasse rançonner ou qu’une patrouille soit l’objet d’une embuscade. Ces attaques visent particulièrement les forces armées maliennes (FAMA) qui ont perdu des centaines d’hommes et les Casques bleus (officiellement 100 blessés et 23 tués) [1]. Les civiles sont victimes de vols, rackets et de règlements de compte (violences inter-ethniques ou répressions de l’armée malienne). Plus globalement, ils ont vu leurs chances de retour à une vie normale se restreindre drastiquement au cours de l’année : difficulté et danger de voyager, de commercer, crainte quotidienne d’être victime d’une attaque, d’une mine ou de la vengeance d’un groupe armé…

Car dans ce conflit asymétrique, tout se mêle : attaques de djihadistes, brigandages, trafics de drogues et d’êtres humains, violences intercommunautaires et exactions de militaires. Tout est propice à l’instauration d’une afghanisation [2] du conflit. Le peu de présence de l’État malien au Nord-Mali renforce l’impression de « zone de non-droit » livrée aux bandes armées et aux soldats étrangers. La faiblesse du système judiciaire et l’importance de la corruption accroissent encore les difficultés malgré des avancées concernant le jugement des crimes commis durant l’occupation djihadiste.

Note d’espoir, les pays limitrophes sentant l’insécurité croitre au sein de leurs zones frontalières avec le Mali ont décidé de créer une Force conjointe nommée « G5 Sahel » qui sera chargée de pacifier les frontières. Cependant les financements manquent et aucun soldat de cette force n’y a encore posé le pied. À terme, les pistes de stabilisation de la zone passeront nécessairement par un soutien au développement économique et social ainsi que par un renforcement du dialogue intercommunautaire. À ce titre, les projets menés par les partenaires d’Autre Terre – et soutenus par l’Opération 11.11.11- UGM et Tassaght dans la région de Gao permettent à 2.000 familles d’améliorer leur qualité de vie grâce à une augmentation de leur production alimentaire et la création de filières de commercialisation. Autant de personnes qui, grâce à une vie plus prospère, choisiront, à coup sûr, le camp de la Paix.

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