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Le Niger sous sanctions rétablit une taxe sur les appels internationaux

À l’heure de boucler son budget 2024, le pays étranglé par les sanctions imposées par la Cedeao après le coup d’État de juillet 2023, a besoin de renflouer ses caisses.

Le Niger a rétabli la taxe sur les appels internationaux, en raison des sanctions qui affectent l’économie de ce pays depuis le coup d’État militaire du 26 juillet 2023, annonce un communiqué du gouvernement publié ce 5 janvier.

Le gouvernement a adopté un projet de décret pour « réhabiliter » la taxe sur la terminaison du trafic international entrant (Tattie) fixant le tarif minimum « d’un appel international à destination du Niger », selon ce communiqué lu à la télévision publique. Elle avait été supprimée en 2022, « mais au regard des sanctions infligées à notre pays (…) il a été jugé utile de rétablir cette taxe qui, bien recouvrée, peut générer au bénéfice du Trésor de l’État plus de 20 milliards de francs CFA (30 millions d’euros) par an », ajoute-t-il.

Le gouvernement a par ailleurs annoncé avoir adopté le budget 2024 d’un montant de 2 653 milliards francs CFA (4 milliards d’euros), « dans un contexte marqué par la persistance des sanctions illégales et inhumaines imposées par les instances des organisations régionales, sous-régionales et internationales ». « Des mesures nouvelles » en vue de « relancer l’économie » ont été adoptées : « soutien au secteur privé », « exonérations », « retenues sur certains impôts et taxes », « lutte contre la fraude et « l’évasion fiscale », selon le gouvernement.

Assistance mutuelle

Le Niger subit de lourdes sanctions économiques et financières imposées le 30 juillet par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), après le renversement du président élu Mohamed Bazoum.

Le blocus commercial a fait grimper le prix des denrées alimentaires et créé une pénurie de produits essentiels, notamment de médicaments. Le Mali et le Burkina, dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par des coups d’État en 2020 et 2022, avaient rapidement affiché leur solidarité et ouvert leur frontière au Niger. Ils ont créé ensemble une « Alliance des États du Sahel » (AES) qui prévoit une assistance mutuelle en cas d’atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale, et des liens économiques renforcés.

jeuneafrique (Avec AFP)

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