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Le MNLA réclame la libération immediate de rebelles touaregs à Bamako

Les rebelles touareg présents à Kidal, dans le nord du Mali, ont réclamé mercredi la libération de personnes détenues par le régime malien, prévue dans l’accord signé en juin avec Bamako en vue de la présidentielle du 28 juillet. « L’application de l’accord de Ouagadougou du côté de Bamako nous pose problème », a déclaré à l’AFP Mahamadou Djeri Maïga, haut responsable des groupes touareg signataires de ce texte conclu le 18 juin, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA). Le MNLA-HCUA « a respecté l’application de l’accord dans son ensemble, mais du côté de Bamako on tarde à libérer les détenus », a-t-il indiqué dans la capitale burkinabè.Bilal-ag-Cherif mnla
L’accord signé au Burkina Faso pour permettre la tenue à Kidal de la présidentielle prévoit, outre le retour de l’armée malienne dans la ville et le cantonnement des rebelles qui l’occupaient depuis février, la libération des personnes « détenues du fait du conflit armé ». « Il faut les libérer », cela contribuera à « la confiance », a insisté M. Maïga, avançant le chiffre de « plus de 700 personnes » qui seraient détenues par Bamako. Les mouvements touareg ont saisi la médiation burkinabè, notamment le chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé, « pour lui faire part de notre inquiétude », a-t-il dit. Le responsable touareg a également accusé l’armée malienne, dont quelque 150 soldats sont arrivés le 5 juillet à Kidal, d’être accompagnée sur place de combattants appartenant à des « milices ». « Pour permettre aux élections de se tenir normalement à Kidal et dans l’ensemble de la région du Nord, il faut faire partir les milices », a-t-il estimé. Depuis le retour des soldats maliens à Kidal, les tensions y sont très vives entre partisans et opposants à la présence de l’armée malienne. M. Maïga a enfin critiqué la levée de l’immunité de six députés membres du MNLA-HCUA, poursuivis par la justice malienne. « C’est une décision inopportune. Ce n’est pas le moment de jeter de l’huile sur le feu. Aujourd’hui, le Mali a besoin de la réconciliation et ça ne se fera pas en menaçant les gens. C’est une manière de nous agresser mais nous ne céderons pas à la violence », a-t-il expliqué. Les six députés sont cités dans des affaires liées au « terrorisme » et aux « trafics de drogue et d’armes ».

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