Au moment où les autorités maliennes cherchent à amener les groupes armés du nord autour de la table pour la signature d’un accord de paix global, le MNLA a entrepris une campagne de désinformation dans les zones passées sous son contrôle à l’issue des affrontements du 21 mai dernier. Lesquels lui ont donné toute la latitude d’étendre, avec l’appui de ses alliés jihadistes, son influence sur l’ensemble de la région de Kidal et sur certaines localités de la région de Gao. Ce documentaire de propagande qui est en cours de réalisation avec l’appui de certains journalistes européens consiste à interviewer les populations des zones occupées sur le projet d’une prétendue » autonomie » de la fantomatique » République de l’Azawad « .
Des émissaires sont envoyés dans plusieurs localités de la région pour exhorter les habitants à adhérer à ce projet et à sortir massivement le jour de la réalisation.
Les intervenants sont ciblés en fonction de leur appartenance idéologique à ce mouvement. D’autres habitants, par contre, opposés à toute velléité séparatiste sont contraints, parfois, sous la menace des armes ou des fouets à déclarer tout le bien qu’ils pensent d’une autonomie de la région de Kidal.
Une fois ce documentaire réalisé, il doit être projeté en Europe et surtout au niveau de certaines instances de décision. Le but recherché étant de faire comprendre à la communauté internationale qu’une large majorité des habitants du nord précisément de la région de Kidal est favorable à une autonomie de cette partie du pays.
Ce documentaire de propagande doit comporter des témoignages des notabilités de la région, des femmes et des jeunes sur de supposées épreuves qu’ils ont endurées du fait de l’absence d’un véritable » projet de développement « .De sources concordantes, depuis les douloureux événements du 21 mai, la région de Kidal est devenue une destination prisée pour certains de nos confrères occidentaux. Ceux-ci passent par le Burkina Faso et sont ensuite escortés par les rebelles jusqu’à leur destination.
Abdoulaye DIARRA
SOURCE: L’Indépendant