Les responsables du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) disent être prêts à reprendre les armes si le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) et son gouvernement «ne reprennent pas le dialogue inclusif». Ils l’on fait savoir par la voix de leur porte-parole, Mossa Ag Attaher, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou hier mercredi 8 janvier 2014.
«Toute patience a des limites. Et cette patience prendra fin le jour où IBK va dire clairement qu’il n’est pas prêt pour le dialogue inclusif. Et là, nous allons prendre nos responsabilités», a fait remarquer le conférencier aux journalistes, avant d’ajouter que le MNLA va «reprendre les armes si le Mali nous déclare la guerre».
Pour Mossa Ag Attaher, le président IBK à travers certains actes, serait en train de mettre le processus de retour à la normale au Mali en péril. Les dernières élections législatives, la libération des prisonniers politiques, sont entre autres actes qui violent l’accord d’Ouagadougou, selon lui.
«Les nombreuses déclarations de va-t-en-guerre d’IBK sont synonymes de sa mauvaise foi», pense le porte-parole du MNLA, qui ajoute d’ailleurs, que «les réfugiés maliens ne pourraient rentrer si leur sécurité n’est pas garantie».
Face à cette situation, Mossa Ag Attaher interpelle toutes les parties, afin qu’elles prennent l’ampleur du «risque réel de dégradation du contexte politique malien». Toutefois, il affirme que le MNLA est toujours ouvert au dialogue.
Comme on le voit, cette sortie médiatique ressemble à un baroud d’honneur des aventuriers du désert qui ont pris les armes contre leur peuple au nom d’une République imaginaire dénommée Azawad.
Ils savent que la cause est perdue pour eux vu les différentes résolutions votées par le Conseil de sécurité des Nations unies qui, toutes, reconnaissent l’indivisibilité du Mali et garantissent son intégrité territoriale. Même leur parrain qui est la France commence par les lâcher en témoignes les propos de François Hollande dans un entretien où il a donné raison au président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, quand celui-ci dit qu’il n’entend plus négocier avec des groupes armés.
Le dépôt des armes est désormais la condition sine qua non de la reprise des pourparlers avec les mouvements armés, a dit IBK dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an. Le MNLA voyant la France alléger son dispositif militaire à Kidal et la montée en puissance des forces armées maliennes et de la Minusma est obligé de courir maintenant derrière un dialogue.
Abdoulaye Diakité
SOURCE: L’Indicateur du Renouveau