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Le ministre Tièna Coulibaly lors du briefing hebdomadaire du Gouvernement : « L’Armée du Mali ne peut être braquée contre une ethnie ou contre une région »

Dans son traditionnel briefing hebdomadaire du Gouvernement, le  ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, porte-parole du Gouvernement  Amadou Koïta était accompagné, le jeudi le 12 avril, par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants Tièna Coulibaly et le ministre des Droits de l’Homme, Me Kadiatou Sangaré Coulibaly au CIGMA. Les échanges ont porté avec les journalistes, sur les  évènements survenus à Dioura le  6 avril passé qui ont occasionné de mort d’hommes et la version du Gouvernement sur les allégations faites par Human Rights Watch dans son rapport de septembre  2017 portant  sur les violations des droits de l’homme dans le centre du Mali. Le dernier  point portait sur les décisions du dernier Conseil des ministres.

Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants  est revenu sur les évènements survenus   le vendredi 6  avril  à Dioura sanctionnés par des pertes en vies humaines. Il dira que ces incidents se sont déroulés lorsqu’il était lui-même, hors du pays. De ce fait, dès de  son retour, il a tenu à rencontrer les chefs militaires pour être bien éclairé sur ce qui s’est passé ce jour-là à Dioura.

Selon, le ministre Coulibaly aujourd’hui  il ne dispose pas de tous les éléments pour se pronocer avec certitude. Y a-t-il eu  mort  d’hommes à Dioura.  Quel en serait e nombre ? Comment ils sont morts ? Et par qui seraient-ils tués?  Rien de tout cela n’est précis. Afin de déterminer tout cela,  il a ordonné au Procureur militaire d’ouvrir une enquête pour savoir, s’il y a eu crime ou pas.  « La loi en République du Mali prévoit que   les crimes doivent être  punis  et les crimes seront punis » a  dit  Tièna Coulibaly pour rassurer qu’en cas de culpabilité de crime la loi sera appliquée dans toute sa rigueur.

Il expliquera que notre pays est en guerre contre le terrorisme, que normalement,  la guerre qui nous préoccupe au  Mali, c’est la  guerre contre : le sous-développement,  contre la pauvreté, contre la misère. Et que toute autre  guerre ne peut que nous être imposée. « La guerre contre le terrorisme nous est imposée, elle est illégale, injuste, et nous-nous battrons de toutes nos forces pour l’éradiquer » a dit le ministre de la Défense et des Anciens Combattants.

Abordant les rumeurs qui circulent que l’Armée Malienne est contre telle ou telle ethnie, le ministre Coulibaly dira  que cette Armée du Mali est constituée  des enfants du Mali de toutes les contrées du pays, de toutes les ethnies, de toutes  les tribus et chacun de ceux-ci  à sa chance dans l’Armée du Mali d’être au sommet. Ce qui n’est pas le cas dans tous les pays  d’Afrique.

«  Il ne peut y arriver que l’Armée du Mali soit braquée contre une ethnie ou contre une région » a déclaré le ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Car dira-t-il que l’Armée Malienne est formée au droit humanitaire international. Et chaque fois qu’elle est envoyée partout sur l’entendue du territoire national, on lui demande d’être amie avec les populations.

Pour lui, il se peut que quelques  éléments fassent un acte totalement odieux, ce qui arrive dans toutes les armées du monde, mais ce n’est pas l’Armée Malienne. Il a enfin lancé un appel à la presse nationale, internationale d’arrêter de culpabiliser l’Armée Malienne qui fait du bon travail.

Violations des Droits de l’homme !

Le second sujet lors de ce briefing a été évoqué par Mme le ministre des Droits de l’Homme, Me Kadiatou Sangaré Coulibaly, il portait sur le rapport de l’enquête menée suite aux allégations de violations des droits de l’homme mentionnées par l’ONG Humann Right Wight  qui en septembre 2017 avait accusé les Forces Armées et de Sécurité du Mali pour des cas de meurtre, des disparitions forcées , des exécutions sommaires  et actes de tortures ou autres traitements inhumains.

Selon le ministre Kadiatou Sangaré Coulibaly à l’époque, les autorités maliennes avaient mené une mission d’évaluation  à travers le ministère  des Droits de l’homme d’alors, Me Kasim Tapo, qu’elle-même faisait partie  de façon indépendante de la délégation envoyée dans les zones concernées (régions de Ségou et de Mopti).

Au cours de cette mission ces allégations n’ont pas pu être confirmées  à travers les témoignages des autorités et des populations sur place. Donc,   le Gouvernement du Mali ne peut ni confirmer, ni infirmer ces allégations  parce qu’elles  étaient sans preuves. D’ailleurs l’ONG concernée  ne mentionnait pas ses sources.

Après leur retour ils ont décidé d’approfondir les enquêtes, tout en mettant une commission d’enquête composée des Inspecteurs des Forces Armées, de la Gendarmerie Nationale et de Justice militaire. Elle dira que la commission après ces enquêtes, a produit un rapport qui n’a pas permis de confirmer  ces allégations.

A la suite du ministre des Droits de l’Homme, le ministre porte-parole a fait le compte rendu de Conseil de ministres tenu ce jour  au palais de Koulouba sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Par Jean Joseph Konaté

 

Le Sursaut

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