Dans le cadre du renouveau du service public. le gouvernement a reçu pour mission de dynamiser le partenariat public et privé, et de donner un souffle nouveau à l’activité économique en rendant le secteur privé plus compétitif. C’est pourquoi, il a été créé auprès du Premier ministre un comité Mixte de Suivi des Reformes Etat/Secteur privé par le décret No 09-127/PM du 25 mars 2009,modifié par le décret no 2011-142/PM-RM du 25 mars 2011.
Ce comité mixte dispose d’une cellule technique de la Reforme du cadre des Affaires au Mali (TRCA). D’où l’intérêt de la visite du ministre de la Promotion des Investissements et du secteur Privé, maître Mamadou Gaoussou Diarra, vendredi dernier au siège de la CTRCA pour s’imprégner des conditions de travail des agents et aussi camper le décor de la stratégie des actions à mener pour que le cadre des affaires devienne davantage un secteur clé du développement. A son arrivée, le ministre Diarra a été chaleureusement accueilli par le chef de la CTRCA, Mme Keïta Zeinabou Sacko.
Après la visite guidée des locaux, le ministre a rencontré le personnel de la CTRCA .Au cours des échanges, Mme Keïta Zeinabou Sacko a parlé des missions assignées à la CTRCA. A ce titre, elle dira que la cellule est chargée de « l’élaboration et la mise en oeuvre du plan d’actions annuel glissant et du plan de communication, l’élaboration et la mise en œuvre du Programme de Travail, et l’élaboration du budget annuel du programme des reformes. ». Mme Keïta Zeinabou Sacko a ensuite souligné les objectifs de la CTRCA qui sont, d’une part, « assurer l’amélioration continue de l’environnement des affaires et la progression du Mali dans le prochain classement du Doing Business » et d’autre part « assurer et réussir le bon fonctionnement du cadre de concertation Etat/Secteur privé sur l’environnement des Affaires». Parlant des activités, elle dira que la création des comités techniques restreints a permis de faire des propositions concrètes de reformes techniques. A cet effet, elle a précisé qu’un nouveau plan stratégique et opérationnel (PSO) 2015-2018 est en cours d’élaboration. Le chef de la CTRCA a poursuivi en disant que depuis sa création à ce jour, la structure a travaillé sur les différents indicateurs du Doing Business de la Banque Mondiale. Ces indicateurs, a-t-elle martelé, sont entre autres la création d’entreprises, le raccordement à l’eau, l’électricité et au téléphone fixe, l’obtention des prêts, la protection des investissements, le paiement des impôts et taxes, le transfert de propriété, permis de construire, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité.
Le ministre de la promotion, des investissements et du secteur privé a, pour sa part, indiqué qu’il effectue cette visite en tant que mandataire de l’Etat pour la mise en œuvre de sa vision politique. Selon lui, il y a particulièrement l’unanimité sur le fait qu’il est impossible d’espérer à atteindre un certain seuil de croissance sans un secteur privé dynamique. Et le ministre de poursuivre que le secteur privé dynamique n’est possible que quand le cadre institutionnel y est propice. Ainsi a martelé Maître Mamadou Gaoussou Diarra en ces termes : « Parler de reformes, revient à remettre en cause l’existant. Pour ce faire, nous devons davantage améliorer nos stratégies pour la relance économique du Mali. L’objectif est de permettre au Mali d’être un pays attractif pour l’investissement direct étranger. Le secteur privé malien a besoin d’être booster par l’apport du flux économique que nous pouvons attirer vers notre pays. Même les pays les plus développés ont recours aux investissements directs de l’étranger .La croissance va dépendre de notre attitude à attirer et absorber ce flux monétaire dans le cadre de notre tissu économique et développer l’activité à l’interne. Ce qui nous permettrons de créer des emplois et des richesses. » Pour terminer, le ministre Mamadou Gaoussou Diarra a invité la CTRCA à créer un partenariat fécond avec la presse car selon lui, les medias sont des ambassadeurs incontournables pour une meilleure visibilité du Mali.
Jean GOITA
SOURCE : LE POUCE