Dans le cadre d’un déplacement qu’il effectue en ce moment dans la région de Ségou, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud s’est rendu dans plusieurs unités de production, le mercredi 4 août dernier.
Cette série de visites a d’abord concerné l’unité de production du groupe Eléphant Vert. Installée sur une superficie de 6 hectares, la réalisation de celle-ci avait coûté la bagatelle de cinq milliards de nos francs avec une capacité de production de 50.000 tonnes d’engrais par an, extensible à 100.000 tonnes. Elle dispose, entre autres, d’un bâtiment administratif avec toutes les commodités, des équipements et d’installations modernes, des magasins de stockage et une unité de granulation ayant une capacité de production de 10 tonnes par heure pouvant monter à 25 tonnes par heure.
Le ministre et sa délégation ont eu droit à une visite guidée des installations de l’unité dont les entrepôts de stockage des engrais, les salles de traitement et de conditionnement et même les bureaux de la direction. Avant de s’enquérir du mécanisme de fabrication de l’engrais et de son emballage. Il s’est réjoui du fait des réalisations du groupe Eléphant Vert et les facilités accordées pour l’accès des producteurs aux engrais. Il a promis de soutenir cette initiative visant à répondre aux besoins des populations et des producteurs que cela soit dans des zones cotonnières ou de l’office du Niger.
Autre unité de production visitée par le ministre et sa délégation c’est celle de la Rizerie royale du Mali (R2M). Là encore, la délégation a eu droit aux explications des responsables de la société. A noter qu’au niveau de ces deux entités, le problème est pratiquement le même à savoir la disponibilité des matières premières. C’est ainsi que le ministre Mohamed Ould Mahmoud s’est engagé de se pencher sur cette question en concertation avec ses autres collègues du gouvernement de transition dont le ministre de l’Agriculture et celui en charge des Finances.
Insécurité dans les plantations de canne à sucres
Par ailleurs, le ministre a également eu une séance de travail avec les responsables des entreprises Sukala et Nsukala qui sont des unités industrielles de production de sucre. Les problèmes soulevés ici sont surtout relatifs à l’insécurité marquée par des attaques terroristes contre des paysans au niveau des plantations de cannes à sucre. A cette situation s’ajoutent la cherté du prix de l’eau, celles des taxes et des redevances versées à l’Etat, les difficultés d’accès aux matières premières. Pour le règlement de toutes ces questions, le ministre Mohamed Ould Mahmoud a promis de se réunir dans les meilleurs délais avec ses autres collègues du gouvernement de transition dont le ministre en charge de l’Economie et des Finances ainsi que celui de la sécurité pour que des actions fortes soient menées afin de retrouver la sérénité dans la production. Il a montré sa détermination à régler toutes ces questions avant la prochaine campagne. Toutefois, des recommandations ont aussi été faites à l’endroit de ces deux entreprises afin de régulariser leur situation financière. Rappelons que le dernier rapport du Bureau du Vérificateur général avait relevé de nombreuses irrégularités financières ainsi que des faiblesses et dysfonctionnements relevant du contrôle interne. Aussi, des efforts supplémentaires ont aussi été souhaités pour l’amélioration des conditions des travailleurs. Il y a lieu de préciser que ces deux entreprises sont le fruit d’une coopération bilatérale sino-malienne. Leurs activités consistent en la culture de la canne à sucre, la production du sucre, de l’alcool et d’autres produits finis en vue de leur commercialisation. Le sucre produit est destiné à l’approvisionnement du marché national sur la base du système de jumelage (achat de la production nationale pour bénéficier d’autorisation d’importation). A cela s’ajoute la production de produits dérivés, notamment la mélasse pour la formulation de l’aliment bétail et de l’alcool pharmaceutique.
Des huileries quasi à l’arrêt
Le clou de cette journée au pas de charge a été marqué par une visite auprès de deux unités de production de l’huile à savoir l’Huilerie cotonnière Alimata Koné (HCAK) et Sahélienne des huileries et Savons (SHS). Des sociétés spécialisées en fabrication des aliments de bétails, de différentes formules et l’huiles alimentaire et autres huiles tel que : coton, baobab, karité… et le savons entre autres.
Au niveau de ces entreprises dont la production est quasi à l’arrêt faute de moyens et de matières premières, le ministre et sa suite ont eu droit à une visite guidée des usines qui en temps normal produisent de l’huile raffinée enrichie, de l’aliment bétail de qualité à l’endroit de la population malienne. Ici, le ministre a surtout recommandé aux uns et aux autres de mettre leurs efforts en synergie pour travailler ensemble afin de trouver des solutions idoines pour un redémarrage complet de l’activité. Il n’a pas manqué de leur proposer d’organiser des états généraux pour identifier leurs véritables problèmes afin de pouvoir y apporter des réponses adéquates.
Source : Kibaru