Pour des insuffisances dans l’exécution correcte de la révision exceptionnelle des listes électorales, le climat sécuritaire encore très tendu dans de nombreuses communes du nord pays, l’attente d’un heureux dénouement des pourparlers de paix d’Alger, les représentants des partis politiques viennent d’appeler le gouvernement à reporter les prochaines élections communales et régionales.

Dans le cadre des concertations régulières du Cadre du même nom entre le ministère de l’Administration territoriale et les partis politiques, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a rencontré hier, mardi 24 février, au Grand Hôtel, les représentants de la classe politique. A l’issue des échanges, il ressort qu’une large majorité de la classe politique plaide pour le report à une date ultérieure des prochaines élections communales et régionales pour lesquelles le collège électoral a été convoqué pour la tenue des scrutins le 26 avril 2015.

Pour les responsables de plusieurs formations politiques, il est indécent d’aller à des élections de proximité alors même que les populations n’ont pas participé à la révision exceptionnelle des listes électorales. Selon certains intervenants, 35 communes n’ont pas pu faire cette révision pour des raisons de sécurité. A cela s’ajoute le fait que les populations (les électeurs) sont confrontées dans plusieurs localités des régions de Kidal, Tombouctou et Gao à des menaces et même à des sévices, des enlèvements. D’autres intervenants ont plaidé pour un retour des réfugiés et déplacés pour parler d’élections de proximité.  » Quelle légitimité auront nos élus locaux si ces élections doivent se tenir dans le contexte actuel ? « , s’est interrogé un participant à la rencontre. Ces conditions ne permettent pas d’aller sereinement à des élections aussi importantes que les communales et les régionales prévues pour le 26 avril prochain.

D’autres représentants de partis politiques estiment que tant que l’horizon n’est pas dégagé pour le retour de la paix avec la conclusion d’un accord de paix à Alger, il n’est pas aisé de s’engager sereinement dans un processus électoral transparent et crédible. Toutes ces raisons ont poussé les partis politiques à demander vigoureusement le report des élections.

  Bruno D.SEGBEDJI

 

Source: L’Indépendant