Le célèbre artiste Tiken Jah a récemment formulé un message à l’endroit des dirigeants camerounais concernant le rappeur engagé le Général Valséro. Dans une vidéo postée sur Youtube, Tiken Jah invite les dirigeants camerounais à libérer Gaston Abé Abé plus connu sous son nom d’artiste Valséro.
Il faut dire que c’est depuis le 26 janvier 2019 que le rappeur avait été arrêté. Le chanteur s’était engagé depuis quelque temps à soutenir l’actuel leader de l’opposition le Pr Maurice Kamto. Même s’il ne se trouvait pas à Douala au domicile d’Albert Dzongang où plusieurs autres membres de l’opposition avaient été arrêtés, il était plutôt en ville à Yaoundé avec son enfant lorsqu’il a été interpellé par les policiers. Depuis lors, aucune nouvelle de lui n’a filtré le concernant.
C’est dans un élan de solidarité que le chanteur de reggae Tiken Jah a bien voulu adressé un message aux dirigeants camerounais à qui il exhorte de libérer le Général Valsero.
Pour rappel, Valséro est un rappeur engagé qui dénonce depuis une vingtaine d’années les turpitudes du régime de Yaoundé. Depuis 1982, Paul Biya est président et son parti le RDPC règne en maître. Dans l’une de ses chansons dont le titre est « Lettre au Président », Valsero critique sans état d’âme le régime en place.
Faute de réponse, il a enchaîné un autre titre « Réponds » dans lequel il demande au président de répondre. Et depuis lors, il poursuivait inlassablement sa dénonciation du manque de perspectives dans un Cameroun qui a oublié sa jeunesse. C’est surtout son engagement en politique qui lui a valu les foudres du pouvoir de Yaoundé. Il a été arrêté et incarcéré au côté de Maurice Kamto, qui lui aussi a été arrêté le 26 janvier, et avec lui 130 militants de l’opposition ou de la société civile.
Huit chefs d’accusation pèsent sur ces prisonniers politiques : Hostilité contre la patrie, Incitation à l’insurrection, Rébellion en groupe, Insurrection, Attroupement, Trouble à l’ordre public, Association de malfaiteurs, Complicité. Ils sont en attente de jugement et risqueraient la peine de mort.
afrikmag