Les États-Unis, la France et d’autres partenaires du Mali dans la grave crise que traverse le pays depuis 2012 affirment que la junte arrivée au pouvoir par la force en 2020 a fait appel ces derniers mois à ce groupe privé engagé dans différents pays d’Afrique subsaharienne, mais aussi en Syrie ou en Libye. Ils voient dans la présence de ce groupe soupçonné d’exactions un facteur d’instabilité supplémentaire.
La junte persiste à démentir.
Le général Townsend a insisté jeudi lors d’une téléconférence : « Ils (les colonels maliens) continuent à nier en public (mais) mes informations sont assez claires », a-t-il dit parlant de « présence néfaste ». « J’ai des raisons de croire que le gouvernement malien décaisse 10 millions de dollars par mois pour les services de Wagner », a-t-il dit.
« Je crois qu’ils vont devoir payer en nature sous la forme de ressources naturelles telles que l’or et les pierres précieuses, parce que je ne vois pas comment ils vont pouvoir payer 10 millions de dollars par mois », a-t-il dit.
Paris met en garde Moscou contre une implication du groupe paramilitaire Wagner au Mali
De source française proche du dossier, la junte au pouvoir à Bamako étudie la possibilité d’un contrat avec Wagner sur le déploiement d’un millier de paramilitaires russes.
Source : sudouest