Une semaine de réconciliation nationale se tiendra du 15 au 21 septembre 2022. C’est l’annonce faite ce 31 août 2022 lors du Conseil du cabinet du Premier ministre. Mais déjà pour des sociologues, la tenue de cette semaine de pardon nationale ne suffira pas pour ramener la paix.
Les autorités de la transition expliquent que l’objectif de cette semaine nationale de réconciliation est de renforcer le tissu social affecté depuis la crise de 2012. Plus de 200 millions de francs CFA seront injectés dans l’organisation de cette activité.
L’organisation de cette semaine de la réconciliation est une recommandation des assises nationales de la refondation ténue en décembre 2021. Elle sera une opportunité, selon les autorités, de mobiliser les Maliens autour du vivre ensemble et de la stabilité du pays. Les communautés vont pouvoir communier et échanger dans la mouvance de la célébration de la fête de l’indépendance.
Un vecteur de pardon
Au cours de cette semaine des instruments seront vulgarisés notamment ceux dédiés à la promotion du patriotisme, du civisme et de la cohésion sociale. Elle sera également couronnée par une journée de pardon.
L’organisation de cette semaine de pardon fait suite à la ténue des foras et rencontres intercommunautaires dans certaines régions du pays. Ces assises régionales n’ont été couronnées de succès ont indiqué les autorités. Selon le ministre de la réconciliation, Colonel major Ismael Wagué cette situation serait due au fait que le cousinage a plaisanterie, le dialogue, le pardon et le vivre ensemble ont cédé la place à la méfiance et la violence. D’où l’importance de la ténue de cette semaine, a conclu le colonel Wagué.
A noter que cette semaine nationale de la réconciliation sera désormais commémorée chaque année en septembre selon les autorités.
Associer la réparation au pardon
Pour le sociologue, Hama Guindo, l’organisation de cette journée de pardon nationale ne suffit pas à elle seule pour renforcer le tissu social. Il indique qu’il faut associer au pardon, une réparation pour apaiser les cœurs meurtris des victimes de la crise multidimensionnelle.
Source: Studio Tamani