Le 19 janvier 2025, à l’occasion du 64e anniversaire de l’armée malienne, le Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, a pris la parole pour annoncer une révolution stratégique dans la défense nationale du Mali. Dans un discours empreint de détermination et de vision, il a levé le voile sur un projet ambitieux qui marque un tournant historique pour le pays : la création, d’ici 2025, d’une industrie militaire nationale. Un projet destiné à renforcer l’autonomie du Mali dans la production d’armement et à solidifier ses forces armées. Mais derrière cette annonce se cache bien plus qu’une simple initiative industrielle ; c’est un message puissant qui résonne comme une affirmation de souveraineté.

L’émergence d’une armée autonome

Bamada.net-Pour le Mali, la sécurité n’est pas seulement une question de défense, c’est une question de souveraineté. Après des années de dépendance vis-à-vis de partenaires extérieurs pour ses équipements militaires, le pays se donne les moyens de se libérer de cette contrainte. Le projet annoncé par le Général Goïta implique la création d’usines d’armement qui auront pour mission de produire des armes individuelles et collectives, de monter des véhicules tactiques légers, mais aussi de fabriquer des munitions et des explosifs à usage civil. C’est donc l’ensemble de la chaîne de production militaire qui sera localisé sur le sol malien.

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Cet investissement dans l’industrie militaire est un pas décisif pour le pays. Car au-delà de l’armement, il s’agit avant tout de développer un écosystème qui renforcera les capacités logistiques, technologiques et humaines du Mali. Un processus d’indépendance militaire qui se déploie dans un contexte régional complexe, où la menace terroriste ne cesse de croître et où la coopération internationale, notamment avec la Russie et la Turquie, a déjà permis au Mali de renforcer ses capacités opérationnelles.

Une alliance régionale renforcée

Le projet d’industrie militaire malienne n’est pas un projet isolé. Le Général Goïta a pris soin de rappeler, dans son discours, l’importance de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui regroupe le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Cette coopération, née de l’urgence sécuritaire dans la région, permet aux trois nations de faire front commun face aux défis terroristes et aux instabilités politiques. L’industrie militaire malienne pourrait bien jouer un rôle stratégique dans cette alliance, en fournissant à ses partenaires des équipements militaires, mais aussi en stimulant des projets de collaboration industrielle régionale. En unissant leurs forces, ces trois pays pourraient transformer l’AES en un pôle stratégique capable de rivaliser avec les grandes puissances militaires mondiales.

Ce projet illustre la vision du Mali, celle d’une Afrique autonome, capable de défendre ses intérêts et de répondre de manière collective à ses défis. L’industrie militaire devient ainsi un levier non seulement pour la sécurité, mais aussi pour le développement économique et industriel du continent.

Une économie de la défense pour l’avenir

Au-delà de ses implications sécuritaires, le projet de création d’une industrie militaire malienne porte en lui une promesse de prospérité économique. Le développement d’usines de montage et de production d’armements générera des emplois directs et indirects, et offrira des opportunités aux jeunes talents maliennes dans des domaines de haute technologie.

En devenant un acteur majeur de la production militaire, le Mali s’ouvre également à de nouvelles perspectives économiques. La coopération avec des partenaires étrangers pourrait donner lieu à des transferts de technologies, à l’acquisition de savoir-faire et à la construction de nouvelles infrastructures. Il s’agit donc d’une initiative qui dépasse le cadre strictement militaire pour toucher à l’industrie, à l’innovation et à l’avenir économique du pays. Un modèle qui pourrait inspirer d’autres nations du continent, en quête de solutions locales aux défis de défense et de développement.

Un acte de souveraineté

Le projet de création d’une industrie d’armement malienne est un acte politique fort. Il s’inscrit dans un processus plus large de prise en main du destin du pays. Depuis son arrivée à la tête de la Transition, le Général Assimi Goïta a marqué sa volonté de rendre le Mali maître de ses choix et de ses décisions. L’annonce de cette industrie militaire va bien au-delà de l’aspect matériel ; elle revêt une dimension symbolique.

Elle symbolise la volonté de ne plus être un spectateur passif des événements mondiaux, mais un acteur incontournable. Elle annonce aussi la fin de l’époque où le Mali était dépendant des importations pour assurer sa sécurité. L’autonomie militaire, à travers la production locale, est désormais au cœur du projet de transition du pays.

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Une vision pour le Mali de demain

Le Mali est à un carrefour. Le projet d’industrie militaire représente une vision d’avenir, une ambition pour la souveraineté et un engagement envers la protection du peuple malien. La vision du Président Goïta, soutenue par l’ensemble du peuple, permet de dessiner un Mali moderne, capable de se défendre tout en nourrissant son économie.

Ce projet, bien que dans sa phase de préparation, incarne un espoir palpable pour tous les Maliens. Un espoir de renforcer la paix, la stabilité et l’indépendance nationale dans un environnement régional de plus en plus incertain. Les défis sont nombreux, mais avec une telle ambition, le Mali peut espérer se tailler une place de choix dans la géopolitique africaine.

La création d’une industrie militaire nationale ne se résume pas à un simple projet de défense ; c’est l’expression d’un engagement profond pour un Mali plus fort, plus autonome et plus respecté sur la scène internationale.

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MLS

Source: Bamada.net