Les terroristes brûlent et détruisent des équipements qu’ils ne peuvent pas fabriquer, puisqu’ils n’ont aucune science pour le faire.
Les terroristes brûlent des villages, tuent tout le monde, même les animaux dont ils n’ont plus besoin et pourtant ils ne disposent d’aucun savoir humain pour penser un modèle social de paix.
Les terroristes s’attaquent à l’État, sa laïcité, tuent ses militaires avec des armes fabriquées par ceux qui sont traités à longueur de journée des gens de l’enfer et pourtant toute la force de violence dont ils font action ne vient pas de leur savoir-faire.
Les terroristes parlent de charia et de djihad à l’image du symbole de l’islam selon eux.
Les premiers termes de l’islam sont admis comme une religion de tolérance et de paix. Mais on a beau être aveugle et embobiné, il est lucide de se demander si l’islam est-il différent des actions de terreur que certains de ses extrémistes fous posent.
Si le concept de celui qui s’attaque à ma religion s’attaque à moi est accepté, ceux qui tuent des musulmans au nom de l’islam, doivent être combattus pour les empêcher de souiller ma religion.
Quelle est la différence entre condamner celui qui vend de l’alcool, et fermer les yeux sur celui qui tue au nom d’une religion déjà partagée à défaut de chercher à négocier ?
C’est le Mali, un des pays de L’Afrique occidentale les plus islamisés et qui est victime de morts tous les jours depuis des années par des fous de Dieu sans loi ni voie et qui brandissent le drapeau de la mort au nom de Dieu.
Aujourd’hui les négociations sont presqu’officielles. Des hommes ont toujours préparé le terrain pour conduire ces fâcheux individus sur la table de négociation nationale comme ce fût le cas avec les groupes des rebelles embobinés et recrutés pour prendre part à la grande opération sur le Mali. Macron aussi a brodé le pourtour de son drapeau avec de la broderie couleur de l’or du Mali. Il y a quelques semaines, ils ont fêté victoire. Le contrôle semble total, puisque les terroristes sont une bonne raison pour se fondre dans ce désert sans les Maliens. Jusqu’à présent les Maliens parlent de négociation et d’accords, malgré que nous sommes encerclés et pris en sardine à Bamako. Que se passe-t-il pour que nous puissions permettre tout cela dans notre propre pays ? Le seul que nous avons ?
Aujourd’hui, toute la structure nationale est presqu’à terre. Les services aux arrêts, les combats politiques pour des places animent la galerie dans une insouciance généralisée. Chacun cherche à grignoter.
Si après tant de tragédie, le Mali demeure dans un état cacophonique, il est urgent que la situation soit contrôlée avant qu’elle ne déborde et échappe à tout contrôle et laissez la désolation. On ne parlera plus de chaos, mais de désolation parce que personne ne sera responsable de quoi que ce soit.
La situation actuelle dépasse déjà une situation contrôlable par des civils. Surtout avec ces apprentis sorciers qui veulent finir avec le reste.
Nous avons une guerre à mener. Les nôtres meurent tous les jours, les dégâts continuent. La liberté coûte chère dans un environnement aussi dangereux que le Mali. Cela veut dire que les Maliens seront obligés de se battre ou sous-traiter leur liberté. Le temps de se relever et faire face à notre responsabilité est encore disponible, même si on a jamais cessé de perdre du terrain malgré le va-et-vient de tous ces techniciens bricoleurs sans résultats.
Touré Abdoul Karim
Source : Info Matin