Je l’ai dit depuis les évolutions de cette affaire: L’arrestation du Maire du district était politique et arbitraire car au-delà des faits d’infraction à loi pénale reprochés à Adama Sangaré dans le dossier des éclairages publiques lors de l’organisation du cinquantenaire du Mali, beaucoup de rivalités politiques inavoués et partisanes ont motivé d’une manière ou d’une autre, l’action de la justice dans ce dossier vieux de 10 ans. Sékou Alpha Djiteye DG de l’énergie du Mali, acteur principale et ses collaborateurs arrêtés dans ce dossier avaient tous été élargis par la justice alors que Adama Sangaré qui n’est que simple complice supposé ( présomption d’innocence) dans le dossier est resté encore plusieurs mois en prison pour réussir au yeux de l’opinion la publicité mensongère de la lutte contre la corruption qu’ils prétendent mener.
A croire que si vous n’êtes pas dans les bonnes grâces du régime, on va dénicher es squelettes dans votre tiroir ?
Sinon, en plus de l’âge du dossier, les vis de formes dans la procédure, les soutiens du Maire du district Adama Sangaré se sont engagé à verser la caution légale demandée par la justice en vue de sa liberté provisoire. La justice encaissa l’argent et en violation des dispositions du code pénal, refusait d’accéder à ce qu’elle-même avait prononcé. Quel déni de droit !
Une dizaines de demandes de liberté provisoire ont été opérées et plus de 4 arrêts du tribunal de Koulikoro où le dossier avait fini, ont accordé conforment à la loi, la liberté provisoire au supposé complice Adama Sangaré. Mais, le procureur général Idrissa Azizo Maiga, contrairement à l’affaire Mamadou Camara, a toujours opposé son veto, lequel tiendrait ses ordres d’en haut. Allez savoir qui fait de l’appareil judiciaire une marionnette !
Aujourd’hui, nous apprenons la libération sous conditions du Maire du district. Bien que cette mesure judiciaire ne le blanchit pas car ne nous permet pas d’élucider s’il est coupable dans ce dossier ou pas, nous estimons qu’il a été sérieusement lésé par excès de pouvoir de la justice, du moins de quelques zélés “aux ordres de “, “en phase avec ” et ” avec le soutien ” de ce que le procureur du pôle économique lui-même appelle “les plus hautes autorités” lors de son point de publicité.
Loin de défendre Adama Sangaré ou de le blanchir ( il a ses avocats commis à des coups de millions), je tire la sonnette d’alarme que notre justice est hélas politisée, clannisée, téléguidée, télécommandée, et assujettie, au service des princes du jour qui sont pour la plupart les gros voleurs de nos deniers publics mais qui sont à l’abri de toutes actions judiciaires même dans les rêves les plus fous des magistrats de la République qui se disent des exemples de rigueur et de probité.
L’indépendance de la justice en République du Mali est fortement mis en cause par le fait de la clochardisation amorcée du secteur par quelques pourritures de tous acabit qui sapent allègrement les efforts des patriotiques sincères et résolument engagés à donner à dam justice toute ses lettres de noblesse.
Tout comme l’affaire Adama Sangaré, bien de dossiers dits de gros poissons sont des dossiers politiques car les vrais gros poissons sont en liberté et leur dossiers sont soit en poussière ou même disparus des tiroirs des samaritains de la justice.
Le peuple observe et n’est pas dupe et désespère de jour en jour de la marchandisation des services et arrêts de justice au Mali. Qui pour sauver les meubles ? Nous allons certainement attendre, encore et encore !
Seydou Oumar Traoré, Journaliste
Source: Maliactu.Info