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Le « héros », figure clé du récit national macroniste

Le chef de l’Etat présidera, lundi aux Invalides, la cérémonie d’hommage aux treize soldats français morts au Mali le 25 novembre.

Ce sera sa huitième cérémonie aux Invalides depuis son élection. Lundi 2 décembre, Emmanuel Macron présidera l’hommage national aux treize soldats français morts accidentellement au Mali, le 25 novembre, lors d’une collision entre deux hélicoptères. Un événement d’une ampleur inédite : la cour d’honneur et les galeries du monument seront ouvertes au public et 2 500 personnes pourront assister à la cérémonie, qui devrait durer deux heures. « Ce n’est pas banal de perdre treize soldats, il est important que la nation puisse faire corps avec ses soldats », justifie-t-on à l’Elysée.

« Le président rappellera le sens de l’engagement de nos soldats, ce que veut dire mourir en opération extérieure. »

Lors de son discours, prévu pour durer trente minutes, le chef de l’Etat devrait une nouvelle fois souligner « l’héroïsme » des combattants français, alors que la pertinence de l’opération « Barkhane » est aujourd’hui interrogée, si ce n’est contestée, par une partie de la classe politique, notamment au sein de La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon. « Le président rappellera le sens de l’engagement de nos soldats, ce que veut dire mourir en opération extérieure », relate l’Elysée. « Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger », avait tweeté M. Macron dès l’annonce de leur décès.

Ses proches le reconnaissent, le président de la République aime utiliser le mot « héros ». Depuis le début de son mandat, il en parsème ses discours, y fait souvent référence, notamment lorsqu’il enterre des militaires. Le 14 mai, dans son hommage à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, les deux commandos tués en sauvant des otages au Burkina Faso, Emmanuel Macron avait utilisé cinq fois le terme. « Une nation n’est libre et forte que d’avoir des héros dont elle doit se montrer digne, en s’élevant à leur hauteur et en restant soudée », avait-il déclaré, face aux visages camouflés des commandos venus dire adieu à leurs frères d’armes.

Pour le chef de l’Etat, les militaires ne sont d’ailleurs pas les seuls à mériter le qualificatif de « héros ». Le 13 juin, après le chavirage d’un navire de la Société nationale de sauvetage en mer aux Sables-d’Olonne (Vendée), il avait rendu hommage aux trois sauveteurs « morts sur les rivages de Vendée (…) en héros français ». Quelques semaines plus tard, il avait repris la même expression sur Twitter, pour évoquer le décès accidentel d’un pilote de bombardier d’eau qui luttait contre les flammes dans le Gard. Sans parler des sapeurs-pompiers intervenus lors de l’incendie de Notre-Dame, en avril, qualifiés à plusieurs reprises de « héros » eux aussi.

Le Monde

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