La presse malienne a diversement apprécié la mise en place par le président Ibrahim Boubacar Keita d’un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Moussa Mara. A propos de sa composition, le quotidien national ‘l’Essor’ parle de ‘second souffle’ et estime que ‘la conquête de la crédibilité commence pour cette équipe qui s’est modifiée de l’intérieur à travers des arrivants et les  recentrages des missions’.

Proche du gouvernement, le quotidien privé ‘Info-Matin’ affiche sa confiance au nouveau gouvernement qui s’annonce comme ‘un cocktail à même de désaltérer la soif du ‘Mali d’abord’ (slogan du président IBK).

Pour ‘Info-Matin’, l’annonce de la nouvelle équipe apparaît comme une délivrance, la fin de la léthargie, du marasme ambiant qui commençait à mettre à l’étroit nombre de Maliens et à exacerber les impatiences quant au changement tant espéré dans les nombreux segments de la vie nationale.

Un autre quotidien privé, ‘les Echos’, ne partage pas l’espoir affiché par son confrère quant à la composition de la nouvelle équipe gouvernementale.

Pour ‘les Echos’, les Maliens qui s’attendaient à une ‘équipe réduite, neuve et de combat’ ont compris qu’on les faisait tourner en bourrique à la publication de la liste des membres du gouvernement.

Le journal regrette que ce soit le même système de mauvaise gouvernance qui prévaut depuis 2002 (début de premier mandat de Amadou Toumani Touré) et qui s’oppose à un renouvellement de la classe politique et de l’administration.

‘La stagnation renaît de ses centres au moment où les derniers espoirs de changement s’envolent inexorablement’, regrette ce journal.

Le quotidien privé ‘Le Républicain’ déplore de son côté l’architecture de la nouvelle équipe gouvernementale.

‘C’est un gouvernement pléthorique, de partage de gâteau’, écrit en sa Une ‘Le Républicain’.

Même son cloche pour le bi-hebdomadaire ‘L’Aube’ pour qui, le nouveau gouvernement est formé de ‘la famille, des alliés du président et les autres’.

Pour ce journal, au-delà de la famille, une radioscopie du nouveau gouvernement qui est le sosie du gouvernement Oumar Tatam Ly, Premier ministre démissionnaire, ne donne la moindre raison d’espérer sur les chances de réussite du nouveau Premier ministre, Moussa Mara.

‘L’Indépendant’ (privé) se réjouit surtout de l’éviction du gouvernement de deux généraux de l’Armée malienne, alliés du capitaine Amadou Aya Sanogo, auteur du coup d’Etat de 22 mars 2012 au Mali.

‘La page du coup d’Etat de 22 mars 2012 est définitivement tournée’, s’exclame le journal.

Pana