Le général de brigade belge Bart Laurent a été investi mercredi comme treizième commandant de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM-Mali), succédant à l’un de ses compatriotes, le général-major Peter Devogelaere après six mois de mission.
Son investiture, par le directeur de la nouvelle «capacité militaire de planification et de conduite» (en anglais «Military planning and conduct capability», MPCC), un embryon d’état-major européen chargé de commander les trois missions de formation de l’UE en Afrique, le lieutenant-général finlandais Esa Pulkkinen, a eu lieu lors d’une cérémonie militaire au siège de l’EUTM à Bamako.
La mission européenne au Mali, qui s’inscrit dans un cadre plus large d’appuis aux pays du Sahel confrontés à la menace djihadiste, a déjà formé plus de 10 000 soldats maliens, soit plus d’un tiers des effectifs des Forces armées maliennes (FAMa).
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 – en raison de la faiblesse des FAMa – sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, de l’opération militaire internationale Serval, qui se poursuit actuellement sous le nom de Barkhane, avec la présence d’un important contingent de Casques bleus (la Minusma), commandés depuis avril par le général-major belge Jean-Paul Deconinck.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes, dont l’application enregistre d’importants retards.
Source: lavenir