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Le docteur gangle : Le vieux Ganglè analyse les premières étapes du processus d’accord de paix entre les autorités maliennes et les groupes armés.

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Také : Avant le démarrage des pourparlers d’Alger, le 16 juillet dernier, beaucoup de nos compatriotes étaient sceptiques par rapport aux objectifs annoncés par le gouvernement. Mais après une semaine de tractation, les différentes parties sont tombées d’accord sur une feuille de route et une déclaration commune de cessez-le-feu. Cette annonce augure-t-elle de bon quant aux phases de négociation à venir?

Ganglè : A l’abri des regards, les pressions internes et externes ont joué leur rôle tant sur les autorités maliennes que les groupes armés. Tant mieux, puisque les deux parties se seraient contraints à faire des concessions pour se plier sous une même feuille de route et à accepter de soulever les doigts sur les détentes. Mieux, ils sont tous ‘’chauds’’ pour se rencontrer à nouveau ce mois et pour l’exécution des autres étapes de la phase de négociation.

N’Bré Bourama et le gouvernement n’ont pas attendu une seconde pour célébrer ce premier succès qui vient à point nommé pour qu’ils respirent enfin après avoir essuyé pendant un long moment les critiques caustiques de la part de l’opposition sur la crise du nord. Celle-ci a surtout pris une nouvelle ampleur avec les événements de mai 2014. D’ailleurs, les campagnes médiatiques outrées du gouvernement pour restituer les pourparlers ont eu deux connotations.

Primo : informer les Maliens du déroulement des rencontres et du contenu de la feuille de route. Dans cet exercice, on remarque que N’Bré Bourama et le gouvernement insistent sur les points recommandant la reconnaissance de l’intégrité territoriale, la laïcité et le dialogue inter malien qui constituent des mots clés pour soigner l’image de la France, et ce, à la fois, au Mali et devant l’opinion internationale.

Secundo : ces campagnes furent une occasion pour le pouvoir exécutif de répondre, et souvent de façon sèche, à ses détracteurs qui avaient désavoué sa politique sur ce sujet à la veille des pourparlers d’Alger. On se rappelle que Tiéblé Dramé avait même tenté de troubler l’atmosphère sociale avec des déclarations bidon comme si rien ne peut se résoudre au Mali sans lui.

Il fallait voir sa tête. De toute façon, la nature lui en a donné une qui dépasse tous les commentaires de par sa grosseur. Mais après, on constate qu’il a mis un peu d’eau dans son jus de citron suite à la dernière rencontre entre N’Bré Bourama et les leaders politiques. La prudence c’est qu’il ne faut pas tenter de prédire l’échec du processus d’accord de paix jusqu’à ce N’Bré Bourama s’acoquine ou non avec la France.

À preuve, l’accord sur une nouvelle forme de coopération militaire avec ce pays a facilité les choses. À plusieurs reprises, le MNLA, le HCUA et le MAA ont été rappelés à l’ordre dans les coulisses pour signer les documents «wadjibigatoirement». Comment ! Il ne pouvait pas en être autrement. Také, ferme ton appareil, on se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu.

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