L’étau islamiste ne se desserre pas sur le centre et le septentrion maliens. En dépit de la présence qu’on croyait dissuasive de forces étrangères, rien n’empêche les seigneurs du djihâd d’étaler leurs tentacules dans les contrées. Leur présence semble moins pesante à Kidal et à Tombouctou, mais à Gao la charia islamique s’exécute sans murmure dans nombre de contrées environnantes de la Cité des Askia, avec notamment des perceptions d’impôts en nature et la soumission à certaines contraintes religieuses comme l’observance de la zakaat, des interdictions telle la consommation de tabac, entre autres. Leur domination tend à s’asseoir toi aussi confortablement également dans le Delta central du Niger avec le net recul de Dan Na Ambassagou qui profite allègrement aux hommes de Kouffa tant dans le Macina qu’en pays Dogon. C’est le cas de Dinangary, de Bamba et de bien d’autres communes où le phénomène d’extorsion de troupeaux par les théocrates peuls est plus préoccupant que le dialogue inclusif.
…Et la Dawa en pleine capitale malienne sans coup férir
Les hautes autorités maliennes sauront-elles contrer la vague islamique qui se répand progressivement sur le pays ? Difficile de répondre par l’affirmative, et pour cause. Plus elles paraissent conscientes d’une généralisation de la menace, plus la négligence l’emporte sur les mesures susceptibles d’inverser la tendance. En dépit des récentes allusions du chef de l’Etat à une infiltration des contrées par l’hydre islamiste, les services policiers de l’Etat demeure impavide devant les indices les plus évidents du phénomène. Y compris dans la capitale où des individus suspects, par grappe de prêcheurs barbus jusqu’aux hauteurs de la poitrine, se pavanent librement sans être inquiétés dans leurs offensives de charme en direction de fidèles. Et ils n’attendent point la nuit pour atteindre leurs cibles au moyen du porte à porte au nom de la “dawa islamique”, une activité jadis très prisée par Iyad Ag Ghali. Rien ne dit que ce n’est pas aussi pour le compte de ce dernier et de ses autres connexions djihadistes qu’agissent les groupuscules de prêcheurs. Sans coup férir !
La Rédaction
Source: Le Témoin