Dans un communiqué publié ce 21 juin, le Directeur Général de la police nationale vient en secours au commissariat de Bandiagara. Ce dernier fait l’objet de vives critiques depuis la publication de son compte rendu aux informations erronées sur la situation sécuritaire dans la localité.
Le commissaire Mody Diakité a adressé une correspondance datée du 20 juin au directeur régional de la police de Mopti faisant le compte rendu de la situation sécuritaire à Bandiagara. Cette lettre fait suite à l’ultimatum de la milice Dan nan Ambassagou intimant aux peulhs de quitter la localité sous peine de représailles.
Le commissaire annonce alors au directeur régional de la police de Mopti des déplacements massifs de populations dont le médecin chef du Centre de santé de la ville, l’imam, l’adjoint au préfet, etc.
Les faits évoqués dans le compte rendu très alarmant seraient sans fondement, d’après plusieurs témoignages de personnes résidant à Bandiagara. Une fois que la correspondance a été publiée sur les réseaux sociaux, les faits ont été démentis, preuves à l’appui, par des internautes de la localité. Certains ont même pris et partagé des photos accompagnés de personnalités censées être hors de la ville.
« Ces informations ne visent nullement à porter préjudice à autrui », assure le Directeur général de la police nationale. Le commissaire était totalement dans son rôle, défend-il.
« Le Commissaire, dans sa mission régalienne de protection des personnes et leurs biens, a le devoir de renseigner, non seulement sa hiérarchie, mais aussi la population. C’est dans ce contexte, que le Commissaire chargé de la ville de Badiangara, ayant constaté des déplacements de populations, a rendu compte à sa hiérarchie », a précisé le Directeur Général de la police nationale, Moussa Ag Infahi qui s’est tenu de se prononcer sur la véracité des faits évoqués dans le compte rendu polémique.
Par ailleurs, le DG met en garde les auteurs de la divulgation du document « confidentiel ». Selon lui, une enquête interne est ouverte pour situer les responsabilités ».
Source: Malivox